2024-11-13 05:28:00
AGI – La consommation d’antibiotiques est en augmentation en Italie : l’année dernière +6,4% par rapport à 2022. Selon le Rapport OsMed 2023 sur l’utilisation des médicaments en Italie, élaboré par l’Agence italienne des médicaments (AIFA). On sait désormais que la propagation des bactéries résistantes aux antimicrobiens est désignée par l’OMS comme l’une des urgences sanitaires majeures, au point qu’en 2050 elle pourrait causer plus de 39 millions de décès dans le monde. Et c’est un problème qui préoccupe de près l’Italie, étant donné qu’elle possède la plus grande résistance d’Europe (avec 200 000 patients par an atteints de bactéries résistantes) et qui fait 11 000 victimes.
C’est pourquoi la reprise, à partir de 2022, du consommation d’antibiotiques dans notre paysqui a en effet augmenté de 6,4% en un an. Le rapport AIFA nous apprend que l’année dernière, près de 4 personnes sur 10 ont reçu au moins une prescription d’antibiotiques, avec des niveaux plus élevés dans le Sud, où 44,8% de la population en a pris au moins un dans l’année, contre 30,9% au Nord et 39,9 % au Sud. Des différences qui nous font aussi réfléchir sur la pertinence des prescriptions et de la consommation.
Il est également constant, même si légère croissance de la consommation d’antibactériens principalement à usage hospitalier. Il y a une augmentation depuis 10 ans maintenant. “Considérant que certains de ces antibiotiques sont utilisés dans le traitement d’infections causées par des micro-organismes multirésistants, ces données – lit-on dans le rapport – suggèrent la nécessité d’améliorer la surveillance des infections nosocomiales dans les établissements de santé, en garantissant une surveillance opportune et adéquate. réponse aux infections. Par conséquent, la nécessité de mettre en œuvre des programmes de « gestion des antimicrobiens » apparaît en particulier dans les populations à forte prévalence d’utilisation afin d’optimiser la consommation et de réduire la résistance aux antimicrobiens”. Et à ce stade, la question de la pertinence des prescriptions entre également en jeu. Une prescription pharmacologique peut être considérée comme appropriée si elle est réalisée dans le cadre des indications cliniques pour lesquelles le médicament s’est avéré efficace et autorisée si ses indications d’utilisation sont respectées, en termes de posologie et de durée de traitement. Le rapport OsMed publié par l’AIFA souligne qu’il reste encore du travail à faire sur les deux fronts.
En termes de prescription et d’adéquation de l’usage, des informations utiles proviennent des données de consommation désagrégées par région, qui montrent des différences qui ne sont pas justifiées par des données épidémiologiques, qui dans plus d’un cas mettent en évidence une plus grande utilisation dans les zones où elle n’est pas une incidence plus élevée des pathologies pour lesquelles le médicament est indiqué. En regardant précisément les antibiotiques, on observe qu’en Italie la consommation moyenne en 2023 était égale à 17,2 doses quotidiennes pour 1000 habitants, avec une consommation cependant de 14,5 doses au Nord, 20,3 au Sud et 18,2 au Centre. Les différences sont encore plus marquées si l’on regarde les données des différentes régions : elles vont de 11,1 doses à Bolzano à 22,4 doses dans les Abruzzes, 21,7 en Campanie et 21,5 doses en Basilicate.
Pourtant, aucune étude ne démontre une prévalence marquée des ulcères gastroduodénaux et des reflux œsophagiens dans le Sud, où l’on consomme désormais 100,5 doses quotidiennes pour 1000 habitants de médicaments contre ces maladies, notamment des inhibiteurs de la pompe à acide, contre 70,7 dans le Sud. Centre et 77 au Nord. Avec des différences régionales allant de 122,4 doses en Campanie ou près de 100 en Basilicate, à une baisse de moitié ou plus en Ombrie (50,7), Bolzano (51,2) et en Toscane (56,7). Et pour rester dans les différences territoriales, la consommation d’antidiabétiques est également plus élevée au Sud par exemple (83,4 doses quotidiennes pour 1000 habitants contre 64,5 au Nord et 67,9 au Centre).
Différences dues à une plus grande la prévalence de l’usage, qui est de 7,7% de la population du sud contre 6,5% de la moyenne nationale. L’AIFA précise que même si ces données mettent en évidence une profonde différenciation entre les régions du Sud et, dans certains cas, aussi du Centre, par rapport à l’Italie du Nord, “elles ne peuvent cependant pas être interprétées exclusivement comme une inadéquation générique des choix des médecins, détachés des caractéristiques du contexte sanitaire et social dans lequel elles surviennent”. En effet, « l’activité de prescription est aussi la conséquence et l’aboutissement de l’interaction avec les patients, elle dépend de la convivialité et de l’organisation des parcours de soins, de l’accès au diagnostic et du suivi des traitements ».
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