La dynamique du moment leur est favorable. Les Chartrains le savent. Avec quatre succès engrangés lors de leurs quatre dernières sorties, les hommes de Moatassim Rhennam ont pris un ascendant psychologique sur Rouen, qu’on pensait encore intouchable il y a dix jours (deux défaites sur les trois derniers matches pour le SPOR).
Mais ils savent aussi qu’ils sont passés très près de la correctionnelle, mardi 4 avril, devant Mulhouse (73-71), quand leur belle série aurait pu s’éteindre au cours d’une prolongation incertaine, qu’un panier au buzzer de Yann Siegwarth leur a finalement évité. « C’est la poule haute. On a vu que mardi, trois des cinq matches se sont joués sur un tir au buzzer. Donc, on le sait, Caen, ce sera un combat face à une équipe qui, en plus d’être de qualité, est dans la provocation », avertit le poste 5 Valentin Mukuna, prêt à partir au combat, comme l’a démontré sa convaincante prestation devant Mulhouse (11 points, 7 rebonds, 12 d’évaluation).
Caen : le dernier revers chartrain
Face à des Normands qui restent sur quatre revers consécutifs et pointent désormais à la dernière place du classement, la tentation est grande d’aborder le rendez-vous dans le Calvados en mode “relax”. Une erreur potentiellement fatale puisque la formation de l’ancien Chartrain Mounir Bernaoui a remporté son dernier match en poule haute, à la halle Jean-Cochet, le 17 mars (71-79). Dernière victoire caennaise, mais également dernier revers chartrain, l’un des deux concédés à domicile (pour seulement deux succès).
Chartres crucifie Mulhouse sur le buzzer
Assez loin de leur constance hors de leurs bases : trois victoires en autant de rencontres disputées. Une stat’ qui laisse l’ancien coach du Lyon SO un peu perplexe. « Je leur pose quasiment tous les jours à l’entraînement ! Peut-être qu’ils se mettent moins de pression quand on ne joue pas à Cochet… », hasarde-t-il, sans vouloir bouleverser cette réalité, potentiellement décisive ce soir, devant le CBC.
Le CCBM veut rester au contact
« C’est une équipe très athlétique qui met beaucoup d’impact défensivement. On avait sûrement trop cherché à rivaliser dans ce domaine à l’aller. Et ça avait fini par nous desservir. Il faudra trouver d’autres réponses, demain (ce soir) », détaille un Moatassim Rhennam qui devra composer avec les états de forme disparates de son effectif, notamment celui de Gide Noël, contraint de sortir du terrain mardi après une béquille. Les prestations de Marco Pellin (1/4 au shoot et 4 ballons perdus) et de Jérémy Ricard-Dorigo (0/3 et seulement 17 minutes passées sur le parquet) confirment que les deux hommes, infiltrés avant le début de la seconde phase, ne sont toujours pas à 100 %. Mais le CCBM l’a suffisamment démontré cette saison : le danger peut venir de partout.
Caen (Calvados), ce vendredi soir, à 20 heures.
Chartres : Pellin, Siegwarth, Doumbia, Bouloukouet, Mbodj, Ricard-Dorigo, Noël, Crayon, Mukuna, Omari.
Rouen – Rennes : une porte ouverte
Dans une dernière ligne droite qui promet encore de belles surprises, il était difficile d’imaginer une meilleure configuration pour le C’Chartres BM. Ce vendredi soir, à condition de s’imposer à Caen, les partenaires de Mickaël Craion pourront profiter du duel qui se joue au même moment entre leurs deux concurrents les plus directs : Rouen et Rennes. Si le premier l’emporte, il reléguera l’Union à deux longueurs tandis que si les Bretons sortent vainqueurs, les Chartrains se retrouveront propulsés seuls à la première place. Sachant que Rouen a un déplacement périlleux à négocier dès mardi, à Vitré. Un scénario assez éloigné des pronostics entendus à l’orée du début de la seconde phase. Réputée “moins solide” sur le papier, la poule ouest de la phase 1 compte trois clubs dans les quatre premiers du classement de la poule haute : Chartres (1er), Rennes (3e) et Vitré (4e)…
David Berthelem
