Enquête américaine sur TikTok, la société chinoise aurait espionné plusieurs journalistes américains

Enquête américaine sur TikTok, la société chinoise aurait espionné plusieurs journalistes américains

Nouvelle fente américaine sur TitkTok. Le ministère de la Justice aurait ouvert une enquête pour comprendre si la maison mère du réseau social, la chinoise Bytedance, a espionné plusieurs journalistes américains ces dernières années. Beaucoup d’entre eux traitent de la technologie. L’enquête a été révélée par le New York Times qui cite plusieurs sources.

L’enquête, qui a débuté fin 2022, serait liée à l’aveu de Bytedance avoir découvert des employés qui auraient eu un accès illégal aux données de plusieurs citoyens américains : au moins deux journalistes et quelques personnes proches. L’intrusion dans les comptes aurait eu lieu afin d’identifier qui avait fourni aux médias des informations internes sur l’entreprise. L’un de ces journalistes était un journaliste de Forbes, qui a été le premier à raconter l’histoire de l’enquête. Deux des employés accusés se trouvent en Chine.

La pression américaine sur TikTok. Biden va demander à Bytedance de vendre

La division criminelle du département, le FBI et un procureur enquêteraient. Aucune confirmation pour le moment des autorités américaines. Mais la nouvelle arrive à un moment où l’emprise américaine sur TikTok augmente.

L’administration Biden a demandé jeudi à Bytedance de vendre ses actions TikTok. Une décision qui fait suite à l’introduction d’une loi aux États-Unis qui interdit effectivement l’utilisation d’applications, de logiciels ou d’autres technologies produites à l’étranger qui pourraient mettre en danger la sécurité nationale. TikTok est le principal suspect.

La montée en puissance de Bytedance, qui avec Tiktok vaut 250 milliards

Avec la montée en puissance de son réseau social, Bytedance est devenue l’une des startups ayant la valeur marchande la plus élevée au monde : sa valeur actuelle est de 250 milliards. Alors que la valorisation de TikTok à elle seule pourrait atteindre 100 milliards en 2023. Mais le fait que l’entreprise soit à Pékin alarme les États-Unis et les États alliés. Les tensions géopolitiques croissantes entre les États-Unis et la Chine ont incité plusieurs pays à adopter des lois limitant l’utilisation de TikTok. En Europe. En Asie et en Océanie.

Le dernier, dans l’ordre chronologique, est la Nouvelle-Zélande. Wellington a imposé une interdiction d’installer l’application sur les appareils qui accèdent à Internet du Parlement. Cause : Il est à craindre que des ports de l’application soient ouverts par des ingénieurs à Pékin et pénètrent dans le réseau informatique institutionnel.

Interdits dans le monde entier. De l’Afghanistan à l’UE mais pour des raisons différentes

Une histoire d’interdictions qui remonte à il y a trois ans. C’est l’Inde qui a inauguré les danses. En juin 2020, il a interdit l’utilisation de TikTok dans tout le pays. Avec TikTok, une dizaine d’applications développées en Chine. En Asie, l’Afghanistan a également interdit l’application. Pour les talibans, Tiktok corrompt l’intégrité morale des jeunes Afghans. La même décision a été prise par le Pakistan, qui a directement accusé le réseau social de promouvoir et de diffuser des contenus immoraux.

Taïwan a interdit TikTok et d’autres applications chinoises sur les appareils publics en décembre 2022, lançant une enquête sur l’application, la soupçonnant de mener des opérations d’espionnage.

En février dernier, la Commission européenne et le Parlement européen ont ordonné à leurs employés de désinstaller TikTok des appareils de l’entreprise. L’alerte, donnée par un bureau de sécurité à Bruxelles, parvint aussitôt aux tables de la commission qui en donna l’alerte.

Washington et le début des doutes sur Tiktok

Mais c’est à partir de Washington que tout a commencé. En mai 2020, le Comité américain sur les investissements étrangers (CFIUS), une agence de sécurité nationale, a appelé à agir pour que Bytedance vende Tiktok. La crainte est que les données sur l’utilisation de l’application par les citoyens américains ne se retrouvent entre les mains de Pékin. Les démocrates et les républicains ont depuis commencé à présenter des projets de loi pour interdire l’application aux États-Unis.

En décembre 2022, le Congrès a interdit l’utilisation de l’application sur les appareils fédéraux, anticipant la Commission européenne de quelques mois. Ce fut dès lors une réaction en chaîne impliquant institutions, universités et entreprises. En Oklahoma et au Texas, plusieurs universités ont interdit à leurs étudiants d’accéder à TikTok depuis l’internet universitaire. À leur tour, le Maryland, l’Alabama, l’Utah et 22 autres États ont interdit l’utilisation de l’application sur les appareils gouvernementaux.

Pendant ce temps, selon le Wall Street Journal, un groupe de dirigeants de la Silicon Valley, dont l’investisseur Peter Thiel, et certains législateurs de Washington se mobilisent pour freiner le rôle de la Chine dans l’industrie technologique américaine, au vu du témoignage du chef de TikTok Shou Zi Chew sur Capitol Hill la semaine prochaine.

Selon le journal américain, les deux parties se rencontreront lors d’un dîner privé mercredi pour discuter de la Chine, de la sécurité nationale et de l’intensification de la concurrence entre les secteurs technologiques des États-Unis et de la Chine. Le témoignage de Chew est prévu pour le lendemain.

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