Une enquête a été ouverte après que la famille d’un patient décédé à l’hôpital Anna-Laberge, à Châteauguay, eut dû attendre quatre jours pour obtenir son bulletin de décès et s’occuper des rites funéraires.
Quelle ne fut pas leur surprise lorsque, le jeudi suivant, ce même salon les a recontactés pour leur apprendre qu’ils n’avaient toujours pas été en mesure de récupérer le corps de Gaétan Hébert.
« On me dit : “Ça fait deux jours qu’on essaie d’avoir les papiers, mais ils ne sont pas prêts”, s’exclame M. Roch. C’est vraiment incroyable. On avait des choses à discuter avec la famille à Gaétan à savoir si on l’exposait, on voulait prendre les dispositions ensemble. »
Un registre informatisé
Durant la pandémie, Québec a élargi l’utilisation du Système d’information des évènements démographiques (SIED), un registre informatisé dans lequel sont versés tous les bulletins de décès maintenant remplis de manière électronique.
Récupérer un corps sans un mandat de la famille et le bulletin de décès du défunt est même illégal en vertu de la Loi sur les activités funérairesajoute-t-elle.
Ce système informatique ayant « facilité et accéléré les démarches de libération des dépouilles », un délai de quatre jours pour transmettre un bulletin de décès est « inacceptable », juge Annie Saint-Pierre.
Malgré deux appels au service des plaintes du CISSS de la Montérégie-Ouest, dont relève Anna-Laberge, le bulletin de décès de Gaétan Hébert n’a finalement été transmis à sa famille que vendredi.
Et ce, après l’intervention du bureau de la députée de Châteauguay, Marie-Belle Gendron, précise Stéphane Roch.