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Enquête sur les publicités des influenceurs : seuls 20% signalent systématiquement leurs partenariats

by Nouvelles
Enquête sur les publicités des influenceurs : seuls 20% signalent systématiquement leurs partenariats

La Commission européenne publie ce mercredi les résultats d’une enquête sur les publicités effectuées par les influenceurs. Seuls 20% des créateurs analysés ont “systématiquement” signalé leurs partenariats. Une opération “coup de balai”. La Commission européenne, codétentrice du pouvoir exécutif de l’UE avec les États membres, a publié ce mercredi 14 février les résultats d’une enquête sur les publicités effectuées par les influenceurs. Cette enquête, menée avec les autorités nationales de protection des consommateurs de 22 États membres, de la Norvège et de l’Islande, a permis d’analyser les publications de 576 influenceurs à travers l’Europe sur différents réseaux sociaux (Tiktok, Facebook, X, Snapchat et Twitch). Elle souligne que “119 influenceurs ont été considérés comme promouvant des activités malsaines ou dangereuses”. Parmi elles, la Commission européenne cite des choses très variées, comme “la ‘malbouffe’, la consommation de boissons alcoolisées, des traitements médicaux ou esthétiques, les jeux d’argent et de hasard ou des services financiers tels que le commerce sur cryptomonnaies”.

Seuls 20% signalement systématiquement les publicités
Il ressort aussi de l’enquête que 97% des influenceurs analysés ont publié des publications à contenu commercial, mais seulement 20% ont systématiquement signalé qu’il s’agissait de publicités. En France, ne pas signaler clairement un partenariat est considéré comme une “pratique commerciale trompeuse”. La peine encourue pour cette infraction est de deux ans d’emprisonnement et 300.000 euros d’amende. Plusieurs influenceurs ont déjà été épinglés pour ce type de faits ces derniers mois – Poupette Kenza a ainsi dû payer une amende transactionnelle de 50.000 euros pour, entre autres, avoir caché le caractère publicitaire de certaines publications.

Les outils des plateformes pas toujours utilisés
Pour afficher cette intention commerciale, les influenceurs peuvent écrire “publicité” ou “collaboration commerciale”, selon le guide de bonnes pratiques du ministère de l’Economie à leur égard. Mais Bercy leur recommande surtout d’utiliser les fonctions dédiées des réseaux sociaux, comme la case “collaboration commerciale” sur Instagram. En Europe, 38% des influenceurs analysés par la Commission européenne n’ont pas utilisé les outils proposés par les plateformes pour signaler leurs publicités. Par ailleurs, seuls 40% de ceux qui ont effectué des publicités “ont rendu le signalement visible tout au long de la communication commerciale”. Et seul un sur trois (34%) a rendu ce signalement immédiatement visible, “sans qu’il soit nécessaire de passer par des étapes supplémentaires, comme par exemple cliquer sur ‘Lire plus’ ou faire défiler la page vers le bas”.

358 vont faire l’objet d’une enquête plus approfondie
En septembre, une autre étude, pilotée par l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), un organisme d’autorégulation du secteur, soulignait que l’absence de signalement d’une publicité était particulièrement récurrente chez les plus “petits” créateurs, ceux qui ont moins de 10.000 abonnés. Chez eux, 23% des partenariats n’étaient pas identifiés, contre 8% pour ceux qui ont plus d’un million d’abonnés, selon l’ARPP, qui y voit surtout un manque de connaissance des règles. Suite à l’enquête pilotée par la Commission européenne, les autorités nationales de protection des consommateurs ont décidé de soumettre 358 influenceurs à “une enquête plus approfondie”. Elles vont “les contacter pour leur demander de respecter les règles en vigueur” et “d’autres mesures répressives pourront être prises si nécessaire, conformément aux procédures nationales”, selon le communiqué de la Commission européenne.
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