S’il reconnaît que la récente défaite contre Metz a fait mal au vestiaire de l’Amiens SC, Doums Fofana veut continuer à croire en la montée avant d’aller défier le Paris FC. Et pour renouer avec la victoire, le milieu de terrain est prêt à souffrir et même à ne pas être beau contre une des bêtes noires du club picard. Entretien.
Doums, comment expliquez-vous la mauvaise série actuelle de l’Amiens SC (ndlr : deux victoires en onze matches) en dépit d’un contenu plutôt intéressant ?
Je ne sais pas. On arrive toujours bien à entamer nos matches, livrant une première mi-temps où on arrive à plutôt bien à maîtriser notre sujet. Généralement, il nous manque de conclure avec un premier but ou un deuxième pour tuer l’adversaire. Ensuite, on encaisse derrière et on se fait remonter ou bien on se retrouve à courir après le score. C’est frustrant. Quand on voit nos matches, ce qu’on fait, ce qu’on met à l’intérieur, on se dit à chaque fois qu’on mériterait plus. Malheureusement, ça termine souvent avec un nul ou une défaite.
Cela suscite-t-il un peu d’abattement dans le vestiaire voire un sentiment d’impuissance ?
Non, ce n’est pas de l’impuissance. On se dit juste qu’on doit aller chercher encore plus loin. En faire plus et on sait qu’on est capable de le faire.
L’Amiens SC n’est donc pas en train d’atteindre ses limites ?
Non, je ne pense pas. Si on fait un constat sur nos matches depuis le début de saison, on peut constater une très grande évolution. Ca se joue vraiment que sur des petits détails. On a les occasions, il faut juste conclure, on sait que ça passera par nous.
Le championnat n’est pas terminé, il reste plus de quinze matches, il faut aller de l’avant. On croit toujours en la montée.
Qu’est-ce que vous pouvez faire de mieux pour sortir de cette mauvaise spirale de résultats ?
Marquer sur nos temps forts, tuer le match quand on peut. Il faut aussi éviter de faire autant de cadeaux à l’adversaire sur le plan défensif. Quand on ne marque pas, il faut savoir ne pas encaisser. Or, dernièrement, on laisse des buts bêtes évitables et ça nous plombe un peu. Si on doit faire des matches de merde (sic) et gagner 1-0, je pense que tout le monde signe. Il faut réussir à basculer dans ça, gagner des matches à l’arrache pour retrouver de la confiance.
Cette défaite contre Metz ne représente-t-elle pas une cassure dans le projet de montée ?
Non, on est encore à six points. On est revenu là où on était avant de gagner contre Niort. On a perdu contre un concurrent direct, c’est un peu frustrant. Maintenant, le championnat n’est pas terminé, il reste plus de quinze matches, il faut aller de l’avant. On croit toujours en la montée. Dans notre position, on regarde plus trop vers le bas. Il n’y a que du bonus et de bonnes émotions à aller chercher.
Six points, c’est peu et beaucoup à la fois. N’êtes-vous un peu dos au mur quand même ?
Dans notre situation, il ne faut plus laisser trop de points à ceux qui sont devant nous et réussir à aller en chercher en maximum, ne rien lâcher. Le match au Paris FC doit nous permettre d’entretenir l’espoir et entamer une série. Cela fait longtemps qu’on n’a pas fait une série, ce serait bien de retrouver ça.
Propos recueillis par Romain PECHON
