En plein cœur de Hollywood, lors d’une soirée mettant à l’honneur les talents canadiens, se tenant au consulat général du Canada à Los Angeles, nous avons eu l’occassion d’entretien avec David Savard. Invité par son collègue Yanic Truesdale, le comédien nous a confié qu’il n’avait jamais visé une carrière aux États-Unis, ajoutant en riant : « Mon anglais est bien trop mauvais ! »
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David, peux-tu nous dire ce que tu fais à Hollywood ?
Tu sais, pour moi, Hollywood c’est comme Dolbeau : je m’y sens à la maison. (rires) Non, je plaisante, mais j’ai découvert Los Angeles il y a quelques années et je suis tombé amoureux de cet endroit, particulièrement de Venice Beach. C’est là que je m’installe chaque fois que je viens en Californie. Yanic Truesdale et moi, nous avons joué ensemble dans La théorie du K.O. et nous sommes devenus de bons amis. Depuis, chaque fois que je viens à L.A., nous nous voyons, car il habite ici la plupart du temps. C’est lui qui m’a invité à cette soirée célébrant, en quelque sorte, la présence du Canada et des acteurs canadiens aux Emmys.
As-tu déjà eu des envies de carrière internationale ?
Je dirais plutôt que ça pourrait être un rêve, mais un rêve un peu inaccessible, car mon anglais est terrible. En plus, quand je le parle, j’ai un gros, gros accent ! Si je devais songer à faire carrière à l’étranger, j’irais plutôt vers la France. Mais je n’ai jamais tenté le coup, tout simplement à cause de mes responsabilités familiales. À l’époque, je ne me voyais pas tout quitter pour aller tenter ma chance à Paris. Là, mes fils sont plus grands ; si l’occasion se présente, je vais peut-être le faire.
Comment vont tes fils ?
Ils vont bien, ils ont déjà 19 et 15 ans. Milan, mon plus grand, travaille au restaurant Le Monarque. Mon plus jeune, Ludovic, est en quatrième secondaire, et il travaille fort pour terminer son secondaire. Mes deux gars ne sont pas des amoureux des études. Chose certaine, je peux déjà confirmer qu’aucun des deux ne compte suivre mes traces ou celles de leur mère (la comédienne Catherine Proulx-Lemay).
Tu es rendu à combien d’années de carrière ?
Je célèbre cette année mon 30e anniversaire dans le métier. C’est fou comme ça a passé vite ! Je me souviens que, quand j’étais à l’école de théâtre, on nous disait qu’une carrière se calculait sur la durée. C’est toujours ce que j’ai espéré, donc je suis fier d’être toujours là, de pouvoir faire encore ce beau métier après trois décennies, et du chemin que j’ai parcouru. Je suis heureux d’avoir réussi à en vivre — je n’ai jamais eu à faire autre chose pour gagner ma vie.
Quel a été le rôle le plus marquant dans ta carrière ?
Le personnage de Johnny dans la série Les Lavigueur a été marquant pour le public, et pour moi aussi. J’ai adoré le jouer. Le Dr Juneau, dans la série Destinées a été un autre rôle inoubliable. Et puis mon rôle dans Marche à l’ombre a été important pour moi; j’ai même remporté un Gémeaux pour celui-là.
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