2024-02-27 15:19:48
Pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine, le président français Emmanuel Macron a admis qu’il n’excluait pas l’envoi de troupes occidentales pour lutter contre la Russie, provoquant des réactions d’inquiétude et d’indignation de la sphère politique française, de l’extrême gauche à l’extrême droite.
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Jusqu’à présent, l’hypothèse d’une mobilisation des troupes occidentales dans la guerre en Ukraine était taboue. Quanddans Élisée, Emmanuel Macron a évoqué cette possibilitédevant une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement européens et américains, réunis à l’occasion de la Conférence internationale de soutien à l’Ukraine, les réactions de la classe politique française ont été inquiétantes et appelant à la retenue.
À gauche, Jean-Luc Mélenchon, du parti La France Insoumise, prévenu, sur le réseau social X : “Entrer en guerre contre la Russie serait une folie“.
Les déclarations du président ont été interprétées comme “irresponsable” également par Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Fauretoujours sur le réseau social X : “Soutenir la résistance ukrainienne, oui. Entrer en guerre contre la Russie : une folie“.
Non Parti d’extrême droite de l’Union nationale, Marine Le Pen partage les inquiétudes de ses adversaires politiquesalarmée par ce qu’elle considère comme un mépris ou une négligence de la part du Président.
“Emmanuel Macron se fait passer pour un chef de guerre mais c’est de la vie de nos enfants qu’il parle avec tant d’insouciance“, a-t-il écrit. Le président du parti Jordan Bardella a estimé à son tour que le chef de l’Etat “perdu le contrôle“.
Ce mardi matin, Le Premier ministre Gabriel Attal est venu en renfort, au micro de la radio française RTL, les positions du Président, réaffirmant que «rien n’est à exclure“en guerre”se déroulant au centre de l’Europe“, y compris le déploiement de troupes terrestres.
Des déclarations qui marquent la fin de deux années de prudence et de modération de la part des alliés occidentaux de l’Ukraine, soucieux d’éviter une escalade des tensions avec la Russie, détenteur de l’arme nucléaire.
La perspective d’une intervention des troupes occidentales divise également les alliés, et le président français lui-même a reconnu qu’il n’y a toujours pas de consensus. A la fin de la réunion chez Elisée, Emmanuel Macron l’avoue: ‘”Il n’existe pas aujourd’hui de consensus sur le déploiement officiel et assumé des troupes terrestres. Mais aucune hypothèse ne doit être exclue. Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour que la Russie perde la guerre“.
Ô Le Premier ministre sortant des Pays-Bas, Mark Rutte, attendu pour le prochain mandat de secrétaire général de l’Otan, a assuré, lundi soir, que la question n’était pas à l’ordre du jour.
Enfin, le très Vladimir Poutine a réagi, avertissant que l’envoi de troupes en Ukraine est “absolument contre les intérêts des Occidentaux“.
“Nous sommes pleinement conscients de la position de Macron, qui cherche à imposer une défaite stratégique à la Russie”, a poursuivi Poutine, affirmant que ces déclarations du président français sont “très importantes”.“. Et prévenu: “Si tel est le cas, la discussion devra évoluer vers l’inévitabilité d’un conflit avec l’OTAN.“.
Lors de la conférence, Emmanuel Macron a également annoncé le création d’une coalition dédiée à la fourniture de missilesaffirmant que c’était nécessaire “augmenter la production européenne d’armes“. Il s’agit de missiles à moyenne et longue portée, d’une portée supérieure à 70 kilomètres.
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