Une ancienne croyance paysanne raconte qu’à chaque labour, de nouveaux cailloux apparaissent, après avoir poussé dans le sol fraîchement remué. Tel est le point de départ de l’œuvre d’Enzo Guillaume, qui a reçu jeudi le Prix Töpffer de la jeune bande dessinée. Dotée de 5000 francs, la récompense distingue un auteur émergent, âgé de 15 à 30 ans. À presque 23 ans – il les fêtera le 12 décembre – le jeune homme a séduit le jury par son trait brut et vivant. “Les cailloux, ça pousse dans le sol” est également “une histoire très solide d’un point de vue littéraire”, a relevé la Ville, à l’origine de la manifestation.
Né en France voisine, Enzo Guillaume a étudié à Genève (il est notamment diplômé de la Haute école d’art et de design de Genève, la HEAD) et réside toujours dans le canton. Son travail n’a pour l’heure pas encore été édité.
Le Prix Töpffer Genève, soit le meilleur album publié par un auteur du canton, a été attribué à Yannis La Macchia pour “Naturellement” (éd. Atrabile). Enfin, le Grand Prix Töpffer a cette année honoré l’illustratrice et dessinatrice Rutu Modan pour l’ensemble de son œuvre.
Les récompenses décernées depuis 1997 sous les auspices de la Ville et du Canton de Genève doivent leur nom au dessinateur Rodolphe Töpffer, né au bout du lac en 1799. Le Genevois est considéré par beaucoup comme l’inventeur de la bande dessinée.
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