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Enzo, un garçon handicapé de 14 ans, réalise son rêve en participant au Marathon des sables à travers le désert marocain. Peggie Papa, son accompagnatrice principale, raconte leur aventure hors du commun. Après avoir rencontré Enzo lors d’un semi-marathon, Peggie a accepté de l’aider à réaliser son rêve de participer au Marathon des sables. Avec une équipe de huit coureurs et sa mère, ils ont réussi à boucler le budget de près de 50 000 euros grâce à des collectivités et de nombreux donateurs anonymes. Pendant une semaine, ils ont parcouru plus de 270 kilomètres dans des conditions difficiles avec des températures avoisinant les 50 degrés. Malgré des crevaisons, des ampoules et des malaises, ils ont réussi à terminer la course avec Enzo dans sa joëlette. Pour Peggie, cette expérience est bien plus qu’un simple défi sportif. Elle a permis de créer un fort lien avec Enzo et de lui offrir un bagage solide pour affronter les défis de sa vie future.

Enzo, un garçon handicapé de 14 ans, réalise son rêve en participant au Marathon des sables à travers le désert marocain. Peggie Papa, son accompagnatrice principale, raconte leur aventure hors du commun. Après avoir rencontré Enzo lors d’un semi-marathon, Peggie a accepté de l’aider à réaliser son rêve de participer au Marathon des sables. Avec une équipe de huit coureurs et sa mère, ils ont réussi à boucler le budget de près de 50 000 euros grâce à des collectivités et de nombreux donateurs anonymes. Pendant une semaine, ils ont parcouru plus de 270 kilomètres dans des conditions difficiles avec des températures avoisinant les 50 degrés. Malgré des crevaisons, des ampoules et des malaises, ils ont réussi à terminer la course avec Enzo dans sa joëlette. Pour Peggie, cette expérience est bien plus qu’un simple défi sportif. Elle a permis de créer un fort lien avec Enzo et de lui offrir un bagage solide pour affronter les défis de sa vie future.

À la fin du mois d’avril, Enzo, un garçon handicapé de 14 ans, qui vit près de Troyes (Aube) a participé au très difficile Marathon des sables (Maroc, plus de 200 kilomètres). Son accompagnatrice principale, Peggie Papa, raconte cette aventure hors du commun.
Une semaine de course, fin avril 2023. Près de 270 kilomètres parcourus dans le brûlant désert marocain. C’était le prix à payer pour aider à réaliser le rêve d’Enzo, un garçon handicapé de 14 ans vivant près de Troyes (Aube). Peggie Papa a accepté de raconter cette histoire à France 3 Champagne-Ardenne.
Une histoire qui commence, chose étonnante… en prison.
Qui êtes-vous ? “Il y a un an, je travaillais à la maison d’arrêt de Troyes. Pierre Soyer, le président d’Handisporty intervenait pour permettre aux détenus en situation de handicap de faire du foot en fauteuil roulant. Il m’a proposé de faire le semi-marathon de Troyes, afin d’accompagner un jeune, Enzo, en joëlette [fauteuil roulant de course en quelque sorte; ndlr]. Je ne le connaissais pas, c’est là où je l’ai rencontré. On a donc fait ce semi-marathon avec une équipe de surveillants de prison – moi j’y suis prof – pour accompagner Enzo. On était à fond pendant 21 kilomètres.”
À gauche, Peggie Papa assiste Enzo lors d’un entraînement, plusieurs mois avant le difficile Marathon des sables. • © Peggie Papa “Enzo n’a pas arrêté de nous encourager. Et il me parlait, il me demandait quelles courses j’avais faites – je suis coureuse – et laquelle était la plus dure. Je revenais du Marathon des sablesune édition très compliquée, en octobre 2021, avec des chaleurs avoisinant les 60 degrés, avec 53% d’abandon. J’avais réussi à finir la course, et j’étais revenue un peu fatiguée. Je lui ai donc dit que c’était la course la plus difficile que j’avais réalisée. Tout est parti de là : Enzo m’a dit que c’était son rêve de faire ce Marathon des sables. J’ai arrêté la joëlette, en pleine course, j’ai regardé Enzo dans les yeux, et je lui ai dit : ok, je t’emmène, je monte le projet. C’était en mai 2022.”
Et qui est Enzo ? “C’est un jeune de 14 ans, actuellement scolarisé en troisième au collège Eurêka, à Pont-Sainte-Marie… C’est un très grand prématuré, et il est donc handicapé : il n’a plus l’usage de ses jambes. À l’époque, il n’était ni un ami, ni un frère… C’était une simple rencontre. Mais aujourd’hui, Enzo, c’est comme mon quatrième enfant. Je l’ai porté pendant un an par rapport aux entraînements, la recherche des sponsors, l’organisation de soirées et spectacles… Il n’y avait pas que lui et moi, on était toute une équipe. Mais ça a été un an où on s’est rapproché tous les deux. Quelque chose de fort au niveau relationnel s’est créé. Malheureusement, j’habite dans une maison où il ne peut pas venir en fauteuil-roulant à cause des escaliers.”
Aujourd’hui, Enzo, c’est comme mon quatrième enfant. Peggie Papa, première supportrice d’Enzo (avec sa maman, bien sûr)
“Son angoisse, à Enzo, c’est que l’équipe le laisse tomber. Mais c’est impossible. Enzo fait partie de moi, aujourd’hui. Hier, il est retourné à l’école : je lui ai téléphoné pour savoir comment s’est passée sa rentrée. Je ne le lâcherai jamais. On a d’ailleurs déjà prévu d’autres courses. Pas aussi immenses, même si ce ne sont pas les défis qui me font peur : c’est plutôt le côté financier.”
C’est à dire ? “J’ai mis ma vie entre parenthèses pendant un an pour trouver les fonds. On a dû ramener quasiment 50.000 euros pour participer, ce n’était pas simple. On était huit coureurs, neuf avec Enzo, dix avec sa maman, et onze avec Pierre Soyer. L’inscription par tête représente environ 3.500 euros par personne : ça fait quasiment 40.000 euros. Et il faut 10.000 euros de matériel, en gros : nourriture lyophilisée car on est en auto-suffisance alimentaire, tenues et leur flocage, couverture de survie, couteau, boussole, aspi-venin…”
De quels sponsors avec-vous bénéficié ? “Des collectivités, comme la ville de Troyes ou la région. Mais aussi beaucoup de petits donateurs anonymes, de petits grains de sable pour notre Marathon des sables. Et quand on a eu du mal, à la fin, à boucler le budget, on a fait une soirée caritative de ventes aux enchères le 8 février au Troyes Fois Plus. On a eu des peintures et des sculptures à vendre. On a aussi eu la chance d’avoir des joueurs de l’Estac, le club de foot, qui nous ont soutenu : ils ont offert leurs T-shirts, des crampons de tel joueur, les gants du gardien… Des gants partis à 2.000 euros : on a vu que les gens derrière nous avaient envie de nous faire plaisir, nous voir partir dans cette folle aventure. On a pu récupérer environ 22.000 euros : de quoi nous permettre de boucler le budget en mars 2023 [voir publication Facebook ci-dessous; ndlr].”
Comment qualifier un tel projet ? “Ce n’était pas qu’un projet d’emmener un garçon et une équipe. Ça va bien au-delà. On a eu un soutien énorme de personnes complètement anonymes. Ça a pris une ampleur incroyable, qu’on ne soupçonnait pas au départ de cette aventure. J’en profite pour remercier l’organisateur de la course, Patrick Bauer, et tous les bénévoles.”
Pourquoi vouloir courir le Marathon des sables ? “C’est un défi énorme. On peut prouver que rien n’est impossible. Pour Enzo, relever un tel défi, c’est être capable de tout affronter. Il en ressort grandi. Lui, comme toute personne porteuse de handicap.”
Comment s’est passée la course ? “Tous les coureurs, y compris Enzo, doivent porter notre vie : sac de couchage, matériel de sécurité, 2.000 calories par jour en nourriture lyophilisée, notre eau aussi. Celle-ci est donnée par l’organisation chaque soir, mais on doit la porter. On s’est retrouvé chacun avec huit à dix kilos dans nos sacs, et les sacoches de la joëlette d’Enzo.”
“La première étape faisait 35 kilomètres, le dimanche 23 avril. Le lundi : encore 35 kilomètres. Le mardi : encore 35 kilomètres. Étape
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