La grippe, le Covid, la gastro-entérite et la bactérie Mycoplasma pneumoniae… “les maladies de l’hiver sont ici et sont parfois mêlées chez un seul patient”, déclare le Dr Pierre-Hubert Chaignon de Ronceray, de SOS Médecins Montpellier. Santé publique France et le réseau de surveillance Sentinelles ont placé la France et l’Occitanie en “rouge”.
“Circulation du Sars-CoV-2 toujours élevée”, “forte augmentation des indicateurs de la grippe/du syndrome grippal”, “poursuite de l’épidémie de bronchiolite en France”, “augmentation marquée des cas de gastro-entérite”… les indicateurs de Santé publique France et du réseau Sentinelles placent la France en “rouge” pour les épidémies hivernales.
Avec une particularité en Occitanie, également touchée par une épidémie de varicelle : le taux d’incidence explose, à 94 cas pour 100 000 habitants, alors que le reste de la France est en “vert”.
À l’antenne SOS Médecins de Montpellier, le Dr Pierre-Hubert Chaignon de Ronceray voit de plus en plus de patients touchés par des maladies croisées.
Les épidémies de l’hiver sont là ?
Oui, on est en plein dedans, on est tous malades et nos antennes ne désemplissent pas. La grippe arrivée timidement en décembre, est bien présente cette fois. On a aussi beaucoup de gastro-entérites virales, chez les enfants comme chez les adultes.
On a même des patients qui arrivent avec des maladies intriquées, un Covid + et une grippe +.
Comment la France a basculé dans le rouge
Publié ce mercredi 3 janvier, le bulletin hebdomadaire de Santé publique France montre l’offensive des infections respiratoires aiguës : la quasi-totalité de la France est désormais en “rouge” épidémique pour la grippe, “en forte augmentation”, et de la bronchiolite, “toujours en cours”. Seule, la Bretagne est épargnée.
Pour le Covid, les indicateurs sont en baisse à l’hôpital et en ville, mais la circulation du virus est “toujours élevée”.
En Occitanie, le taux d’incidence des infections respiratoires aiguës est de 359/100 000 habitants, un peu en deçà de la moyenne en France.
Pour la gastro-entérite : 135/100 000 (moyenne nationale : 139/100 000).
Enfin la région présente la particularité d’être en phase épidémique de varicelle, avec 94 cas pour 100 000 habitants (en France : 20/100 000).
Ils tiennent le choc ?
Oui, on n’hospitalise pas forcément…
Voyez-vous des patients avec une infection à la bactérie Mycoplasma pneumoniae ?
Oui, avec une difficulté : on tend à mettre directement des patients atteints de bronchite sous macrolides (NDLR : classe d’antibiotiques efficace contre M. pneumoniae), car beaucoup sont en échec thérapeutique. Du coup, certaines pharmacies sont en rupture de stock d’azythromycine.
Avec les retours de vacances ce week-end, craignez-vous une nouvelle pression sur les consultations ?
On tourne habituellement à deux ou trois lignes de soins, on s’est organisé pour avoir quatre consultations, et on s’interroge pour en mettre en place une cinquième. Mais en même temps, des médecins aussi rentrent de vacances.
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2024-01-04 20:16:00