Eric Ciotti dévoile un « contre-gouvernement » de Les Républicains

Eric Ciotti dévoile un « contre-gouvernement » de Les Républicains

Le président du parti Les Républicains, Eric Ciotti, le 24 janvier 2023, à Paris.

Eric Ciotti, président du parti Les Républicains (LR), a présenté dans le Journal du Dimanche du 14 mai un « contre-gouvernement » alternatif à Emmanuel Macron pour défendre les idées du parti et élaborer un programme. M. Ciotti a déclaré: « Je souhaite que les travaux programmatiques s’organisent autour de celui qui aura été chargé de la thématique ». La secrétaire générale d’R, Annie Genevard, dirige cette équipe d’une trentaine de secrétaires nationaux, qui s’inscrit dans l’effort de reconstruction du parti de droite, à la fois affaibli par ses revers électoraux et devenu pivot grâce à ses quelque soixante députés pouvant apporter l’appoint à la majorité.

Le contre-cabinet se compose de toutes les tendances de LR sous la direction d’Annie Genevard, à l’exception d’Aurélien Pradié, le chef de file des frondeurs, qui a été limogé de son poste de numéro deux. Le pôle régalien est composé du vice-président de la région Ile-de-France, Frédéric Péchenard (Intérieur), de l’eurodéputée Nadine Morano (Immigration) et du sénateur François-Noël Buffet (Justice). Le pôle économique est représenté par l’expert en économie et réindustrialisation Christian Saint-Etienne, les députées Véronique Louwagie (Comptes publics), Valérie Bazin-Malgras (Entreprises) et Isabelle Périgault (Formation). La jeune garde de LR, quant à elle, est représentée par les députés Julien Dive (Agriculture), Antoine Vermorel-Marques (Environnement) et Raphaël Schellenberger (Énergie).

Dans ce contre-cabinet presque paritaire (15 femmes, 17 hommes), les droits des femmes sont défendus par la conseillère de Paris Nelly Garnier, tandis que la culture est représentée par la maire de Taverny, Florence Portelli. Le député Philippe Juvin est chargé de la santé et le sénateur Max Brisson de l’éducation. Michel Barnier intervient quant à lui en tant que conseiller spécial du président pour les questions relatives aux affaires étrangères.

Le concept de « cabinet fantôme » est une tradition très institutionnalisée dans les pays anglo-saxons, où chaque dossier est confié à un futur ministre potentiel. En France, la désignation d’un tel cabinet par les partis d’opposition est rare, mais pas sans précédent. Laurent Wauquiez, alors président de LR, avait également formé un « cabinet fantôme » en novembre 2018, où Eric Ciotti était chargé de l’Intérieur. En 2000, la présidente du RPR, Michèle Alliot-Marie, avait nommé un cabinet alternatif au gouvernement de la gauche plurielle de Lionel Jospin.

Le Monde avec AFP

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