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Eric Gerets, supporter numéro un du Standard : des souvenirs, des espoirs

Eric Gerets, supporter numéro un du Standard : des souvenirs, des espoirs

Ce dimanche, Eric Gerets ne changera pas ses habitudes. Il ira chez un ami à Boorsem, près de la ferme familiale, pour suivre Club Bruges – Standard, comme il le fait pour tous les matchs en déplacement des Rouches, qui vont enchaîner trois rencontres loin de Sclessin : à Bruges donc puis à Anderlecht (en Coupe le 7 décembre et en championnat le 10). “Je me réjouis déjà d’être au match contre Charleroi (le 16 décembre)”, sourit celui qui se définit comme le supporter numéro un du Standard. “Je ne regarde plus les matchs comme un ancien entraîneur”précise-t-il. Mais au détour de la conversation, il glisse tout de même : “Si je peux aller voir un entraînement ou deux, j’irai avec plaisir.”Plus que du présent et de la situation sportive, Gerets, qui aura 70 ans l’année prochaine (18 mai), a parlé de son lien avec le club liégeois, qui fête ses 125 ans cette année. Il est question de son repositionnement comme arrière droit à ses débuts, de Wilfried Van Moer à la messe et de Léon Semmeling le protecteur.”Mon meilleur moment, je le dois à Markovic, qui m’a fait passer arrière droit”Eric Gerets a 17 ans quand il débarque au Standard. Il est alors un extérieur droit, formé à Rekem, et il dispute ses premiers matchs pour les Rouches, à 18 ans, à cette position. Mais Vlatko Markovic, qui succède à René Hauss en 1973, va tout changer.Eric Gerets lors d’un match contre Ostende, en 1976. ©”C’est Markovic qui a lancé ma carrière, en me changeant de poste. Je devais rester 15-20 minutes en plus après chaque entraînement pour travailler mon jeu de tête défensif, ma technique du tacle. J’ai dû apprendre beaucoup de choses que je ne savais pas trop bien faire. J’étais un peu surpris quand il m’a parlé de ce repositionnement. J’avais encore joué la finale de la Coupe (1973 contre Anderlecht) comme extérieur droit, le pauvre Léon (Semmeling) était sur le banc (sourire). Mais Markovic m’a essayé à ce poste d’arrière droit en match amical deux ou trois fois. Après, je n’ai plus quitté le poste. J’avais la vitesse et la technique, qui m’aidaient. Je ne saurai jamais quelle carrière j’aurais faite si je n’avais pas été repositionné arrière droit. Mais à 23 ou 24 ans, j’étais en équipe nationale (première cap le 27 septembre 1975 contre l’Allemagne de l’Est, il avait 21 ans).””Wilfried (Van Moer) aimait faire l’une ou l’autre sortie, mais le dimanche matin il était à la messe”Le jeune Eric Gerets est fier, à ses débuts. “Je côtoyais des vedettes”glisse-t-il. Le Standard a été champion trois fois de suite (1969, 1970, 1971) quand il y arrive. S’il va devoir attendre dix ans de plus pour fêter ses deux titres de champion (1982 et 1983, en plus d’une Coupe de Belgique en 1981), il garde de bons souvenirs de ces premières années.Il lui reste une interrogation, tout de même : “J’ai commencé avec Christian Labarbe (246 matchs pour le Standard) qui était presque du même âge et Johny Lambrichts, qui restera une inconnue pour moi. Il a quitté le Standard assez tôt (en 1974)mais il aurait pu faire une plus belle carrière.””Quand je suis arrivé, j’étais le petit jeune, mais j’avais une bonne relation avec Léon (Semmeling). Moi le Flamand, lui le Liégeois, une belle entente. Il m’a toujours défendu, même si je n’avais pas trop besoin d’être défendu, hein (sourire). Il y avait une bonne ambiance de camaraderie, avec (Nico) Dewalque, (Jacques) Beurlet, (Christian) Piot. Et puis Van Moer. Wilfried aimait bien faire une petite sortie de temps en temps, mais, attention, le dimanche matin, quand on était à Chaudfontaine avant un match, il allait à la messe. C’était son habitude, il n’en changeait pas. Une autre habitude, plus tard dans les années 80, c’était les jeux de cartes. Avant chaque entraînement, on allait manger où est installé le Cup (café au coin de la rue de la Centrale, à côté du stade) puis on jouait aux cartes, jusqu’à trente minutes avant l’entraînement. Dans les années 80, on formait une belle équipe (sourire).””Le coup d’envoi à Sclessin, c’est comme si je prenais mon café dans la cuisine”Eric Gerets n’a jamais caché son amour pour le Standard et la relation unique qu’il a avec le club liégeois. Si deux grandes déceptions ont marqué les onze saisons passées en bord de Meuse, il préfère ne retenir que les bons moments.Eric Gerets avait donné le coup d’envoi de Standard – St-Trond, le 6 janvier. ©”Quand tu joues 11 ans dans un club, ça marque. La fierté des débuts s’est transformée en amour de folie. Malgré les succès que j’ai connus au PSV (NdlR : six titres de champion, trois Coupes des Pays-Bas et une Coupe des champions)le Standard reste unique pour moi. Je crois que je n’ai jamais été sifflé par le public parce que je donnais 110 %. Pour le public, je suis quelqu’un qui a fait plus que son job. Quand j’ai donné le coup d’envoi contre St-Trond (le 6 janvier dernier)c’est comme si je prenais mon café dans la cuisine. J’étais chez moi, à l’aise et apprécié. Je n’ai pas de mauvais souvenir, à part la défaite contre le Barça (en finale de la Coupe des Coupes 1982) et l’affaire (la norme de corruption – Waterschei, en 1982). Il y a eu des défaites qui ont fait mal, mais aucune qui provoque encore un souvenir douloureux. La plus belle fête ? Celle avec le public, toujours. Quand tu es champion à quelques matchs de la fin de la saison, et que tu vois les gens heureux dans les tribunes, ça n’a pas de prix.””Tu ne le connais pas ce monsieur, mais il était pas mal”Eric Gerets suit tous les matchs du Standard, à Sclessin. Il y a ses habitudes, en tribune officielle le plus souvent. Il n’analyse plus les matchs comme l’entraîneur qu’il a été, préférant se laisser porter par l’ambiance.”Quand je vais au stade, et qu’il faut se frayer un chemin en voiture, parmi les supporters, pour rejoindre le parking du stade, j’entends les gens dire : voilà Gerets, salut Eric ! J’entends des grands-parents dire à leurs petits-fils : tu ne le connais pas ce monsieur, mais il était pas mal. Cela fait plaisir d’entendre ces commentaires et d’avoir ces marques d’affection. Je suis les matchs avec Christian Piot. La femme de Léon (Semmeling) vient aussi, mais Léon de moins en moins. Cette saison, je suis allé deux fois dans une loge, dont le match contre Anderlecht. J’étais dans la dernière loge, près des Ultras, quasi derrière le but. Quelle joie sur le 3-2 ! Certains supporters, dans la tribune à côté de la loge m’avaient reconnu, quelle ambiance.””Il faudra encore manger quelques tartines”Selon Eric Gerets, Cihan Canak a une belle marge de progression. ©SESEric Gerets espère revoir son Standard champion, mais il sait qu’il faudra encore attendre quelques saisons. “J’espère que la direction fera des efforts”glisse-t-il. Au sujet de l’équipe actuelle, il dit apprécier Cihan Canak. “Quand il rentre, il apporte quelque chose, et contre Genk il a bien travaillé défensivement. Il va progresser s’il reçoit sa chance, mais il peut améliorer sa dernière passe.” Attentif également à l’évolution de Nathan Ngoy et Lucas Noubi, il avertit toutefois : “Ils ont du potentiel, mais attention à ne pas prendre trop de risque en sortie de défense.””J’ai vu un très bon match contre Genk. La qualité dans le jeu était supérieure, la construction intéressante. Cette saison, l’équipe est très bonne à la maison, mais très moyenne en déplacement. Les défaites à Gand (3-1) et à l’Antwerp (6-0) ont été des leçons. Pour finir dans le top 6, il faudra un peu de chance. Il n’y a pas la qualité supérieure pour être en maîtrise lors d’un match et amener le surplus quand c’est nécessaire. Ce sera le but dans les prochaines saisons, le top 6, mais on ne sera pas champion tout de suite. Comme supporter, on se met à y croire après quatre ou cinq bons matchs. On rêve un peu, mais je ne suis pas bête non plus. Je suis réaliste, il faudra encore manger quelques tartines pour y arriver.””Deila a fait du bon boulot and Carl est en train de faire du bon boulot”Eric Gerets de Carl Hoefkens, à Lierse. “Il avait 17 ans. Il y a toujours eu ce respect entre…
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