«Il nous a créé une belle image. Nos clips étaient vraiment forts, une coche au-dessus des autres, aussi bons que les clips américains. Tout de suite, on a été pris au sérieux et on s’est démarqués, beaucoup grâce à Érik», a confié le chanteur de Vilain Pingouin, Rudy Caya, quelques heures après l’annonce du décès de celui qui était resté un bon ami.
«Nous devions aller le voir dimanche midi. C’était arrangé avec son frère Nicolas, il nous attendait. Finalement, nous avons reçu un appel samedi pour nous dire que c’était trop tard. Il était décédé.»
Aux yeux de Rudy Caya, Érik Canuel était dans une classe à part et il a permis au groupe de passer régulièrement à MusiquePlus.
«J’ai travaillé avec beaucoup de réalisateurs après et malheureusement pour eux, c’est avec Érik que j’avais travaillé en premier. Tous les autres ne sont jamais passés près de lui. Il a mis la barre trop haute. Je pensais que c’était la norme, mais c’est lui qui était exceptionnel. Les autres étaient corrects.»
Les cinéastes du futur
Érik Canuel était un ami du secondaire de Michel Vaillancourt et Claude Samson, batteur et guitariste de Vilain Pingouin.
«Quand on a eu besoin de quelqu’un pour les clips, Michel nous a parlé de son chum en cinéma. Il était très enthousiaste et avait un million d’idées à la seconde», se souvient Rudy Caya.
Érik Canuel est arrivé sur les plateaux de tournage des vidéoclips de Vilain Pingouin avec une équipe formée notamment des cinéastes Podz (L’affaire Dumont, 19-2) et Alain Desrochers (Gerry, Bon flic, méchant flic 2).
«C’était la nouvelle génération de réalisateurs. Ils apprenaient et se développaient. Dans le clip de FrançoisÉrik Canuel joue un livreur de pizzas, et le gars qui répond à la porte et fait signe qu’il n’a rien commandé, c’est Podz.»
