Le réalisateur québécois Érik Canuel, qui a signé plusieurs films marquants comme La loi du cochon, Nez rouge, Le dernier tunnel et Bon flic, méchant flicest mort samedi à l’âge de 63 ans, a affirmé lundi la boîte de communications Annexe. Celui qui luttait depuis sept ans contre un myélome multiple a finalement été emporté par une leucémie à plasmocytes secondaire fulgurante.
Né en 1961 à Montréal, Érik Canuel a réalisé son premier court métrage, Mon ami, mon frèreà 21 ans.
Après des études en production cinématographique à l’Université Concordia, il a cofondé Kino Films avec Pierre Gill, avant que Marie-France Lemay ne se joigne au duo. Kino se spécialisait dans la publicité et les vidéoclips, qui se faisaient plutôt rares à l’époque.
Le réalisateur a notamment travaillé avec Sass Jordan, Vilain Pingouin et Sylvain Cossette.
vidéoclips et quelque 250publicités durant cette folle période”,”text”:”J’ai dû réaliser près de 50vidéoclips et quelque 250publicités durant cette folle période”}}”>J’ai dû réaliser près de 50 vidéoclips et quelque 250 publicités durant cette folle période
expliquait-il en 2021 lors d’une entrevue avec Marc Lamothe, dans le cadre de la série Ces artistes qui ont fait des vidéoclips.
Premier long métrage, La loi du cochon
La loi du cochonpremier long métrage d’Érik Canuel, est sorti en 2001. Il met en vedette Isabel Richer et Catherine Trudeau dans le rôle des sœurs Stéphane et Bettie Brousseau, qui tentent de sauver de la faillite la porcherie héritée de leur père avant de se faire kidnapper par des trafiquants de cannabis, incarnés par Sylvain Marcel et Jean-Nicolas Verreault.
Deux ans plus tard, il s’éloigne du drame avec Nez rouge (2003)une comédie du temps des Fêtes avec Patrick Huard, qui devient un important succès au box-office québécois.
Suivra ensuite Le dernier tunnel (2004), un film inspiré de l’autobiographie du criminel Marcel Talon, interprété par le grand Michel Côté, puis Érik Canuel retrouve Jean-Nicolas Verreault l’année suivante avec Le survenant (2005), un film basé sur le roman du terroir de Germaine Guèvremont.
Le succès monstre de Bon flic, méchant flic
En 2006, Érik Canuel se risque à réunir les deux solitudes dans la première comédie d’action policière bilingue Bon flic, méchant flicmenée par Patrick Huard et Colm Feore. Ce sera un pari payant, alors que le film fracassera tous les records de billetterie au Canada avec des recettes de plus de 12 millions de dollars, dépassant ainsi Chez Porky (1981). Le cinéaste sera d’ailleurs récompensé du prix Génie du meilleur film en 2007 et du prix du Billet d’or à la soirée des prix Jutra (aujourd’hui connu sous le nom de Gala Québec Cinéma).
Ce succès donnera lieu à une suite, Bon flic, méchant flic 2réalisée cette fois-ci par Alain DesRochers. On apprenait également l’été dernier qu’une série inspirée de l’univers des deux films d’action était en préparation chez Bell Média, avec Patrick Huard à l’écriture.
Celui qui a aussi joué dans la comédie noire du réalisateur, Cadavres (2009), se souvient du grand plaisir qu’il avait à travailler avec Érik Canuel. Travailler avec Érik, c’était juste du gros bonheur. Il était tellement intense, il riait, il pleurait sur le plateau. Il était fou, il était rock, il était punk, il était passionné
a-t-il expliqué lundi en entrevue à l’émission C’est encore mieux l’après-midi.
Bon cop, bad cop, c’était impossible que ce soit quelqu’un d’autre que lui qui le réalise.”,”text”:”Quand je suis arrivé avec le projet de Bon cop, bad cop, c’était impossible que ce soit quelqu’un d’autre que lui qui le réalise.”}}”>Quand je suis arrivé avec le projet de Bon flic, méchant flicc’était impossible que ce soit quelqu’un d’autre que lui qui le réalise.
Le premier Bon cop, bad cop n’existerait pas sans l’ingéniosité, le “guts” et la folie d’Erik Canuel.
Avant de jouer dans Nez rougel’acteur avait d’ailleurs été fasciné par La loi du cochon, un film qui se distinguait selon lui par son humoir noir, son style visuel cru, ainsi que son habile mélange entre le drame et la comédie.
: c’était soit un drame à se couper les veines, ou une grosse comédie, a expliqué Patrick Huard. Il n’y avait rien dans le milieu. On en a beaucoup discuté Érik et moi, nous on pensait que l’avenir du cinéma québécois, c’était de faire un mix de genres”,”text”:”Ça n’arrivait pas tant à l’époque, on avait un cinéma québécois qui était plus binaire: c’était soit un drame à se couper les veines, ou une grosse comédie, a expliqué Patrick Huard. Il n’y avait rien dans le milieu. On en a beaucoup discuté Érik et moi, nous on pensait que l’avenir du cinéma québécois, c’était de faire un mix de genres”}}”>Ça n’arrivait pas tant à l’époque, on avait un cinéma québécois qui était plus binaire : c’était soit un drame à se couper les veines, ou une grosse comédie, a expliqué Patrick Huard. Il n’y avait rien dans le milieu. On en a beaucoup discuté Érik et moi, nous on pensait que l’avenir du cinéma québécois, c’était de faire un mix de genres
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Plusieurs épisodes de séries télé
Érik Canuel a aussi été très actif à la télévision, autant en anglais qu’en français.
Il a notamment réalisé quelques épisodes de la populaire série Fortierpour lesquels il a eu une nomination aux Gémeaux, ainsi que des épisodes de Transplantation, Une rançon, Point d’éclair et La faim.
Érik Canuel (Geneviève), Elliott et Flavie, ainsi que sa mère, Lucile”,”text”:”laisse dans le deuil sa conjointe et fidèle complice, Julie, ses enfants, Elodie, L’ami.e et Justine, son frère Nicolas(Geneviève), Elliott et Flavie, ainsi que sa mère, Lucile”}}”>laisse dans le deuil sa conjointe et fidèle complice, Julie, ses enfants, Elodie, L’ami.e et Justine, son frère Nicolas (Geneviève), Elliott et Flavie, ainsi que sa mère, Lucile
a conclu Annexe dans un communiqué.
Une cérémonie doit être organisée prochainement pour souligner la mémoire du cinéaste. Les détails ne sont pas encore connus.