Samedi, le gouvernement avait annoncé que M. Koroma, qui a dirigé la Sierra Leone de 2007 à 2018, avait été placé sous un régime d’assignation à résidence, mais cette information a été contestée par l’un de ses avocats. L’ancien président était autorisé à rester dans les limites de sa propriété à Freetown et à recevoir un nombre limité d’invités, selon le ministre de l’Information.
Lundi, de nombreux policiers étaient déployés autour de sa résidence, et d’anciens gardes de M. Koroma sont soupçonnés d’avoir participé aux troubles du 26 novembre.
Les événements du 26 novembre ont causé la mort de 21 personnes, dont 18 membres des services de sécurité et trois assaillants, et plus de soixante-dix personnes ont été arrêtées en lien avec ces événements, principalement des militaires, selon les autorités.
Un couvre-feu a été instauré de 21h00 à 06h00, mais a été modifié à 00h00 à 06h00 en raison de l’amélioration de la situation sécuritaire, selon le gouvernement.
La région ouest-africaine a été marquée par la multiplication des coups d’État depuis 2020, et les chefs d’État de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), réunis en sommet ce week-end, ont engagé la commission à faciliter le déploiement d’une mission de sécurisation en Sierra Leone pour aider à stabiliser le pays. Cependant, le ministre de l’Information avait assuré il y a deux semaines que Freetown n’était pas demandeuse d’un tel déploiement, et les autorités n’avaient pas réagi lundi soir aux demandes d’informations de l’AFP à ce sujet.
