Par Murielle Bouchard
Publié le
7 Mai 24 à 9:54
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« Ce n’est pas un tabou. Et il faut expliquer comment des personnes ont pu un moment être honorées et à d’autres être critiquées pour ce qu’elles ont fait. » Devant une classe du lycée Porte Océane au Havre (Seine-Maritime), Jean-Baptiste Gastinne, 1ᵉʳ adjoint et professeur d’histoire a levé le voile lundi 6 mai 2024, sur une des 10 plaques disposées dans la cité Océane, visant à expliquer l’histoire de ceux qui ont entre le 16ᵉ et le 19ᵉ siècle, contribuer au commerce des esclaves africains dans le port du Havre.
10 rues concernées : des esclavagistes et aussi des abolitionnistes
Vendredi 10 mai aura lieu la Journée nationale de mémoire de l’esclavage, de la traite et de leurs abolitions. Le réseau Mémoires & Partages qui travaille notamment sur les rues de négriers au Havre depuis 15 ans, avait à l’origine demandé que soient débaptisées des rues comme Masurier, Begouen, Boulongne, Eyrier et Massieu.
Finalement, c’est un véritable travail de mémoire qui a été engagé avec la Ville visant à expliquer plutôt qu’à « passer sous silence ».
Dix plaques sont donc disposées dans les rues du Havre permettant via un QR code d’accéder à l’histoire de ceux qui ont contribué au passé négrier en Normandie ou ceux qui se sont élevés contre les esclavagistes.
Carte. Les 10 rues concernées par le projet « Ombres et lumières »
La carte des 10 rues concernées par le projet « Ombres et lumières : traite Atlantique et esclavage au Havre. » (©Ville du Havre)
Une exposition permanente après l’été
16 000 personnes, dont 5 000 scolaires, ont découvert, en 2023, l’exposition sur l’esclavage à l’hôtel Dubocage de Bléville. « Nous allons poursuivre notre travail de mémoire sur le sujet », a expliqué Jean-Baptiste Gastinne.
Un documentaire diffusé vendredi au Studio
À l’occasion du 10 mai, la projection du documentaire L’Arbre de la mémoire
sur l’histoire de l’architecture et plus précisément l’habitat vernaculaire dit traditionnel des Antillles françaises est proposé au cinéma le Studio, 3 rue du Général Sarrail à 20h30. Ce documentaire, réalisé par l’association Traces à bâtir, sera suivi d’un échange avec Laura Nagapin réalisatrice et présidente de l’association.
Gratuit, réservation conseillée par téléphone au 02 79 92 77 78 ou par mail à [email protected]
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Et de réaffirmer la volonté de la Ville de créer deux salles d’expositions permanentes sur le sujet, en ce même lieu « actuellement fermé pour travaux » dès sa réouverture après l’été.
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2024-05-07 10:54:46
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