Les tensions entre les États-Unis et l’Espagne se sont intensifiées ces derniers jours. Une affaire d’espionnage en est à l’origine. Que s’est-il réellement passé? Madrid a expulsé deux espions américains qui s’étaient infiltrés au cœur des services secrets espagnols. Selon les médias ibériques, les deux espions ont été recrutés au sein du Centre national du Renseignement (CNI).
Toujours d’après les médias locaux, les États-Unis ont fait appel à ces deux espions pour voler des documents ultraconfidentiels, qui ont ensuite été transmis à Washington. Les autorités espagnoles ont découvert la supercherie et les deux espions ont été expulsés manu militari. Ce n’est pas la première fois que les États-Unis sont accusés d’espionnage visant des pays alliés.
Il y a quelques années, le site WikiLeaks a révélé que les services de renseignements américains avaient espionné les présidents français de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande depuis 2004. Cela démontre l’efficacité du renseignement américain. L’Espagne vient à son tour de faire l’expérience du pouvoir du renseignement américain.
Cette affaire a fortement déplu aux autorités espagnoles, mais elles ont préféré gérer cela discrètement. Divers médias espagnols ont rapporté que deux agents américains en poste à l’ambassade des États-Unis à Madrid sont impliqués dans le processus de recrutement d’espions du Centre national du Renseignement (CNI). Les médias laissent entendre que le nombre de personnes impliquées pourrait être beaucoup plus important.
Pour l’instant, les premières autorités américaines n’ont pas commenté l’affaire. Cependant, des sources concordantes affirment que la ministre espagnole de la Défense, Marguerite Robles, a convoqué l’ambassadrice des États-Unis pour demander des explications. La diplomatie ibérique s’est également mobilisée pour exprimer son mécontentement à Washington. Cette affaire risque-t-elle de perturber les relations entre les États-Unis et l’Espagne?
Malgré leur indignation, les autorités espagnoles ont clairement opté pour la discrétion. L’Espagne est l’un des plus fidèles alliés des États-Unis en Europe. Au sein de l’OTAN, Madrid et les États-Unis travaillent en étroite collaboration. Lorsque le scandale des écoutes des présidents français a éclaté en France, L’Élysée avait également géré la situation avec discrétion. Pour le moment, on ne sait pas exactement quels types de documents les espions ont volés et fait parvenir aux États-Unis. Mais étant donné leur caractère confidentiel, on imagine aisément que Madrid a été embarrassé.
