Est-ce que cela évince la charité privée ?

Notre système monétaire ?
Oui. Les mesures des banques centrales visent à augmenter les prix de deux pour cent par an. Une inflation constante constitue une incitation irrésistible à s’endetter, car un endettement élevé rend l’économie vulnérable aux crises. Au fil du temps, les banques centrales ont donc assumé le rôle d’une autorité de sauvetage toute-puissante qui protège le système monétaire de l’effondrement. Cet engagement de facto d’assurance total de la part des banques centrales a conduit les gens à mobiliser une part toujours plus grande de leur épargne au moyen de capitaux empruntés et à les placer dans le secteur financier. Cela signifie qu’il reste moins d’argent pour les dons. La financiarisation de la société fait dépérir la charité privée.

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Il est toujours question de forcer la production de biens gratuits par la coercition de l’État. Une année sociale obligatoire pour les jeunes, par exemple, qui renforce la cohésion sociale.
Forcer les gens à faire quelque chose est toujours fondamentalement mauvais. Cela s’applique également à la fourniture de services gratuits. Il n’y a de véritable solidarité que si elle repose sur le volontariat. En imposant à l’État l’obligation de fournir des biens gratuits, les gens ne sont pas formés à être généreux, mais plutôt à être obéissants.