2023-06-27 14:22:18
Les autres accusés
Les deux coaccusés de Stadler au procès, Wolfgang Hatzancien directeur d’Audi et de Porsche, et son bras droit chez Audi, Jean Pamio, ont reconnu avoir manipulé les moteurs des véhicules pour s’assurer du respect des valeurs légales d’échappement lors d’essais sur un pont, mais pas sur route. L’un a été infligé au premier peine de deux ans de prison avec sursis et 400 000 euros d’amendetandis que le second s’est vu infliger un 21 mois de prison avec sursis et 50 000 euros d’amende. Ce sont les premières condamnations pénales en Allemagne pour le scandale du diesel qui a explosé en 2015. En ce moment il y a aussi d’autres enquêtes ou procès (en cours ou prévus) contre d’anciens dirigeants du groupe Volkswagen.
L’arnaque
Stadler, 60 ans, a contesté les accusations tout au long de son procès, qui a débuté en septembre 2020, avant d’accepter en mai de plaider coupable afin de recevoir une peine de moins de dix ans de prison. Devant les juges, Stadler a admis qu’il avait eu conscience en 2016 que les valeurs d’émission des voitures diesel étaient susceptibles d’être manipulées et qu’il avait laissé leur commercialisation se poursuivre en Allemagne jusqu’au début de 2018. Le Dieselgate a provoqué un scandale mondial et a lourdement terni la réputation de l’industrie automobile allemande. En 2015, à la suite d’allégations de l’Agence américaine pour l’environnement (APE), Volkswagen a reconnu avoir équipé 11 millions de moteurs de type « EA 189 » de ses véhicules diesel d’un logiciel capable de les faire apparaître moins polluants lors d’essais en laboratoire et sur route. Stadler n’est pas accusé d’être l’instigateur de l’escroquerie, mais d’avoir eu connaissance de l’installation d’un logiciel illégal et de n’avoir rien fait pour l’arrêter.
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