BUDAPEST, Hongrie – Le Britannique Ethan Katzberg, originaire de Colombie-Britannique, a remporté l’épreuve du lancer du marteau aux championnats du monde d’athlétisme, dimanche.
Agé de 21 ans et originaire de Nanaimo, l’athlète a établi un nouveau record canadien de 81,25 mètres lors de son cinquième essai. Il a ainsi battu son propre record de 81,18 mètres établi samedi.
Katzberg a monté sur le podium lors de chacune de ses 12 compétitions en 2023, dont six victoires.
Le Polonais Wojciech Nowicki a terminé en deuxième position (81,02 mètres), suivi du Hongrois Bence Halasz (80,82 mètres). Cette médaille offre à la Hongrie sa première médaille à domicile lors de ces Championnats du monde et constitue la huitième médaille de l’histoire du pays.
De son côté, le Polonais Pawel Fajedk a fini à la quatrième place. Il visait un sixième titre mondial, qui aurait égalé un record, après avoir remporté les cinq derniers championnats du monde. Cependant, il n’a jamais fait mieux qu’une médaille de bronze lors de ses trois participations aux Jeux olympiques.
Adam Keenan, de Victoria, a terminé à la 11e place avec un lancer de 74,49 mètres.
Ahmed se classe sixième au 10 000 mètres
Au 10 000 mètres, le Canadien Mohammed Ahmed s’est classé sixième. L’athlète de 32 ans avait remporté la médaille d’argent lors des Jeux olympiques de Tokyo, sur la distance du 5000 mètres.
C’est l’Ougandais Joshua Cheptegei qui a remporté son troisième titre consécutif de champion du monde sur 10 000 mètres, devant le Kényan Daniel Simiu Ebenyo et le champion olympique éthiopien Selemon Barega.
Cheptegei (26 ans), détenteur du record du monde de la distance, a accéléré nettement dans le dernier tour pour se détacher de ses concurrents et franchir la ligne d’arrivée en 27 min 51 sec 42, après avoir parcouru les 25 tours de piste dans une chaleur étouffante et humide (32 °C).
Il a réussi à surmonter une blessure qui l’avait privé de plusieurs mois d’entraînement à la fin de l’année 2022.
Avec trois titres sur 10 000 mètres, il étend sa dynastie à l’instar du Britannique Mo Farah (entre 2013 et 2017). Les Éthiopiens Haile Gebrselassie (entre 1993 et 1999) et Kenenisa Bekele (entre 2003 et 2009) avaient eux remporté quatre médailles d’or consécutives.
Cheptegei, également champion olympique sur 5000 mètres, disputera son premier marathon en décembre à Valence (Espagne). Il prévoit de se concentrer sur la distance de 42,195 km après les Jeux olympiques de Paris en 2024.
Philibert-Thiboutot échoue en demi-finale
Charles Philibert-Thiboutot a vu ses espoirs de participer à la finale des championnats du monde s’évanouir lors de la demi-finale du 1500 mètres, où il a terminé 10e de sa course. Avec un temps de 3 min 37,41 s, l’athlète originaire de Québec devait se classer parmi les six premiers pour atteindre la finale.
Le coureur est passé à côté de la qualification pour une différence de seulement 1,88 seconde lors de cette deuxième demi-finale qui se déroulait à un rythme plutôt lent et où le Norvégien Jakob Ingebrigsten, champion olympique de la spécialité, s’est imposé en 3 min 34,98 s.
La course a mal commencé pour le Québécois qui s’est battu avec un Kényan, le reléguant ainsi en fin de peloton. À l’entame du dernier tour, l’athlète de 32 ans a tenté de remonter, mais sans réussite. Il a essayé de doubler par l’extérieur dans la dernière ligne droite, mais il a rapidement manqué d’énergie.
« C’était une course assez tactique et il y avait beaucoup de bousculades. Le peloton était vraiment large et dense. J’étais à l’arrière du peloton, mais pas si loin devant », a expliqué Philibert-Thiboutot à Athlétisme Canada, ajoutant qu’il devait rester calme malgré les accrochages.
« J’ai attendu la fin de la course pour faire une grosse attaque. J’ai réussi à rejoindre le groupe de tête, mais à environ 150 mètres de l’arrivée, je n’ai pas pu accrocher. J’ai tout donné et c’est tout ce que j’avais aujourd’hui (dimanche). »
Sur les 12 autres participants de cette demi-finale, dix avaient réalisé un temps plus rapide que le meilleur chrono et record personnel du Québécois cette saison, qui est de 3 min 32,94 s.
Lors d’une interview avec Sportcom, son entraîneur Félix-Antoine Lapointe a confirmé que la stratégie d’un seul dépassement aurait été la bonne, mais il a ajouté que son athlète avait utilisé trop d’énergie trop tôt dans la course.
« C’est facile à dire après coup, mais étant donné la position dans laquelle il se trouvait, il aurait dû rester à l’intérieur de la piste pour parcourir la distance la plus courte possible et effectuer un changement de rythme drastique lorsqu’il avait de l’énergie. Mais il était un peu indécis, il n’aimait pas sa position, donc il a essayé d’accélérer en passant dans la deuxième voie, mais le rythme n’était pas aussi rapide que prévu. Les adversaires étaient tous de haut niveau et ne lui ont pas laissé la possibilité de les dépasser ou ont accéléré eux-mêmes. »
En restant plus longtemps dans la deuxième voie, Lapointe estime que Philibert-Thiboutot a rallongé sa course d’une distance d’environ vingt mètres.
En revanche, le vainqueur Ingebrigsten n’a pas eu de problème à remonter depuis l’arrière. Le Norvégien a même fait signe à la foule d’encourager davantage les coureurs avant de prendre la tête de la course dans les 100 derniers mètres.
« Il est vraiment dans une classe à part. On peut compter sur les doigts d’une main ceux qui peuvent faire cela », a souligné l’entraîneur, qui, tout comme son athlète, était déçu de ne pas avoir atteint l’objectif de se qualifier pour la finale.
« Charles était en forme. Le 1500 mètres est une discipline très compétitive depuis quelques années et il n’y a pas de place pour l’erreur. […] Ces petites erreurs de positionnement ne pardonnent pas. Il a quand même bien fait en remontant un peu avec 300 mètres à faire, mais cela lui a coûté trop d’énergie dans les 150 derniers mètres et il n’a pas été en mesure de rivaliser avec les meilleurs au monde », a reconnu l’entraîneur, qui fait partie de l’équipe d’entraîneurs de l’équipe canadienne présente en Hongrie.
Lapointe ne considère pas cette demi-finale comme une occasion manquée pour Philibert-Thiboutot, qui visait sa première finale aux championnats du monde et qui était classé 32e au niveau mondial avant la course.
« Ce serait probablement plus avantageux pour lui de participer à une course un peu plus rapide. Nous savions qu’il aurait besoin d’une course parfaite, ou presque, quelle que soit la situation, pour se qualifier pour la finale. »
