2024-12-09 08:45:00
Lors des dîners de Noël et des fêtes de fin d’année, vous découvrez un côté plus privé de vos collègues professionnels. De telles occasions comportent des risques et des opportunités. Le monde professionnel est encore méconnu, notamment pour les jeunes adultes. Mais beaucoup s’intéressent au sujet car il est aussi question d’appartenance.
« Être décent, c’est aussi se respecter soi-même », explique Andrin, un aspirant chef. Les camarades de classe acquiescent. Cet après-midi, en compagnie de l’enseignante et experte en étiquette Michèle Ségouin, ils discuteront des règles d’étiquette qui leur semblent utiles. L’ensemble est un ensemble de règles de conduite : ne pas porter de chapeau pour manger, ne pas poser son téléphone portable sur la table, ne pas parler la bouche pleine, s’écouter, ne pas s’interrompre, ne jure pas.
Manières : sujet profond
La discussion montre qu’il ne s’agit pas que de superficialités. Il s’agit d’une bonne coopération, de normes morales telles que le respect, qui s’expriment à travers le comportement. «Le thème des bonnes manières résonne chez les jeunes dès qu’ils en voient le sens», explique Ségouin.
L’étiquette comme matériel scolaire
Pour Patrick Bussmann, de l’entreprise de reclassement de Rundstedt, les bonnes manières sont bien plus que la superficialité. Il parle de soft skills qui jouent un rôle important dans la vie professionnelle. « Les compétences générales peuvent faire la différence dans le processus de candidature », dit-il. Cela signifie qu’une personne qui écoute attentivement peut faire preuve d’empathie, exprimer son appréciation et en même temps mieux répondre à l’autre personne. Cependant, les subtilités des manières dépendent aussi du contexte. La culture d’entreprise joue un rôle.
C’est pourquoi il n’existe pratiquement pas de recommandations générales sur la manière de se comporter spécifiquement lors des fêtes de Noël et des événements professionnels. Il a encore un conseil : « Le dîner de Noël est un bon moment pour réfléchir à la manière dont vous souhaitez traiter vos collègues de travail et à la part de votre vie privée que vous souhaitez révéler. »
Ceux qui connaissent les règles non écrites sont mieux reçus
La littérature sur les conseils suggère que les bonnes manières à table et autres règles d’étiquette sont plus importantes à certains niveaux de carrière qu’à des niveaux inférieurs. C’est peut-être le cas. Les sociologues parlent de normes de statut. « Si je maîtrise bien les règles non écrites de certains groupes, je peux mieux me vendre et être mieux accueilli dans le groupe. Cela facilite l’évolution de carrière», explique la sociologue Katja Rost de l’Université de Zurich.
Mais les normes sociales existent dans tous les groupes. D’un point de vue sociologique, ces comportements partagés sont l’expression des limites du groupe. Quiconque souhaite appartenir à un groupe doit se comporter en accord avec ce groupe. Cela peut être bien illustré par les groupes de jeunes qui se différencient des adultes par le langage ou les vêtements. Ce n’est pas différent dans les affaires. Il en va de même ici : la violation de la norme est punie, que ce soit sous la forme de commérages sur la personne, d’exclusion ou même de licenciement.
Il semble que les normes sociales excluent simplement les gens. Mais ils s’intègrent aussi. «Les normes sociales ont une fonction de coordination importante», explique Katja Rost. Ils veillent par exemple à ce que chacun contribue au consensus du groupe. Ils assurent la sécurité et déchargent l’individu de nombreuses décisions qu’il devrait autrement prendre seul. Que porter pour un entretien d’embauche dans une banque par exemple ? Comment devez-vous vous comporter lors d’un événement informel comme le dîner de Noël ? Regarder les autres, y compris les normes du groupe, apporte des réponses.
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