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ÉTUDE. L’efficacité de l’immunothérapie chez les patients atteints d’un CPNPC métastatique pourrait être augmentée par l’administration d’anti-inflammatoires

L’administration d’une immunothérapie anti-PD1 avec des anti-inflammatoires tels que les inhibiteurs de JAK1 s’avère bénéfique chez les patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) avancé, selon certains. nouveaux résultats publiés dans Science. Les principales conclusions :

  • Le taux de réponse global était de 67 %
  • La survie médiane en l’absence de progression de la maladie était de près de 2 ans
  • Les résultats sont impressionnants pour les patients atteints d’un CPNPC avancé, signalé précédemment un taux de réponse d’environ 45 % chez les personnes atteintes d’un CPNPC de stade IV ayant reçu du pembrolizumab.

Les patients qui ont eu la meilleure réponse au traitement par inhibiteur de JAK1 étaient ceux qui présentaient des niveaux d’inflammation réduits ou augmentés au départ. Les lymphocytes T CD8+, qui constituent la base de l’immunité antitumorale générée par l’administration d’immunothérapie, sont plus efficaces pour éliminer les cellules malignes soit lorsque les niveaux d’interféron sont initialement réduits, soit lorsque l’anti-inflammatoire améliore l’état inflammatoire. Les patients qui n’ont pas répondu au traitement étaient ceux qui présentaient une inflammation réfractaire à l’administration de l’inhibiteur JAK1.

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L’étude a inclus 21 patients atteints d’un CPNPC avancé qui, après 6 semaines d’immunothérapie anti-PD1, ont reçu l’itacitinib, un inhibiteur de JAK1, pendant 6 semaines ajouté à l’immunothérapie, puis ont continué l’immunothérapie seule. Bien que le nombre de patients ait été réduit et qu’un groupe témoin n’ait pas été inclus, les résultats de cette étude indiquent une efficacité considérablement accrue de la nouvelle stratégie thérapeutique. Les effets de la combinaison d’inhibiteurs de JAK1 et d’immunothérapie anti-PD1 seront étudiés plus en détail dans le cadre d’études approfondies.

Image de vector4stock sur Freepik

Administrer un médicament anti-inflammatoire à des personnes recevant une immunothérapie est contre-intuitif, car la réponse immunitaire antitumorale déclenchée par ces agents thérapeutiques repose sur une réaction inflammatoire. Les nouveaux résultats montrent que la nature de l’inflammation dans les tumeurs du cancer du poumon est double. Une réponse inflammatoire chronique perturbée, impliquant notamment l’interféron, est souvent rapportée chez les patients recevant une immunothérapie contre le cancer, associée à un mauvais pronostic.

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Une exposition à court terme à l’interféron peut favoriser l’immunité antitumorale, mais dans les maladies chroniques, elle associe une immunosuppression. L’inhibiteur JAK1 utilisé a pour rôle de réduire la signalisation associée à une inflammation persistante, mais n’interfère pas avec la signalisation inflammatoire impliquée dans la réponse immunitaire antitumorale. Par conséquent, un équilibre entre l’inflammation bénéfique et néfaste est assuré chez les patients atteints d’un CPNPC avancé, améliorant ainsi la réponse au traitement.

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2024-07-05 11:05:16
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