2024-10-25 12:02:00
Afin d’atteindre ses objectifs climatiques d’ici 2030, l’Allemagne doit réduire considérablement les émissions de CO₂ dans le secteur des transports. Un actuel Une étude ICCT suggèremettre au rebut les voitures plus anciennes afin de réduire les émissions de CO₂ du trafic routier.
Selon le Conseil international pour les transports propres (ICCT), ce qui peut paraître radical ou contre-productif à première vue pourrait en réalité s’avérer un moyen efficace de rapprocher l’Allemagne de ses objectifs climatiques – et de retirer systématiquement de la route les vieilles voitures à essence et diesel.
Vieilles voitures : 80 pour cent d’indemnisation
L’étude « Nettoyer le parc automobile allemand » est axée sur une prime à la casse ciblée pour les véhicules diesel et essence plus anciens. Sont notamment mentionnés les véhicules diesel de plus de 15 ans en 2030 et les véhicules à essence de plus de 25 ans.
L’analyse montre que l’élimination de huit millions de ces voitures plus anciennes pourrait permettre d’économiser environ onze millions de tonnes d’équivalent CO₂ d’ici 2030. Cela représenterait environ un tiers des réductions nécessaires pour atteindre les objectifs d’émissions que le gouvernement fédéral allemand s’est fixés pour le secteur des transports.
La prime à la casse proposée rembourserait aux propriétaires de véhicules 80 pour cent de la valeur résiduelle de leurs anciennes voitures, les paiements pouvant atteindre 6 000 euros par véhicule en fonction de l’âge et de l’état. Cela pourrait entraîner un avantage net.
Coûts d’évitement élevés
Ces types de véhicules contribuent de manière significative aux émissions polluantes du trafic routier. Leur mise au rebut réduirait non seulement considérablement les émissions de CO₂, mais également les émissions d’oxydes d’azote et de particules. La mise au rebut des vieux véhicules diesel réduirait les décès prématurés dus aux maladies cardiovasculaires et respiratoires en libérant moins de polluants atmosphériques.
Les coûts d’évitement d’une tonne de CO₂ s’élèvent à environ 313 euros pour les véhicules diesel et 255 euros pour les véhicules à essence. Mais les effets positifs sur la santé et l’environnement justifieraient ces coûts élevés, selon les auteurs de l’étude.
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Diverses approches nécessaires pour réduire les émissions
L’analyse souligne qu’aucune mesure seule n’est suffisante pour atteindre les objectifs climatiques dans le secteur des transports. Au contraire, une combinaison de démolition, d’investissements dans les transports publics, de limitations de vitesse et de tarification du CO₂ est nécessaire non seulement pour réduire les émissions de CO₂, mais aussi pour promouvoir l’acceptation et la participation à des mesures respectueuses du climat.
Cela inclut des stratégies « éviter et déplacer » qui réduisent la circulation automobile et favorisent des formes alternatives de mobilité telles que les transports publics, le vélo et la marche.
E-carburants : moins efficaces et plus chers
Les carburants alternatifs tels que les e-carburants synthétiques pourraient théoriquement contribuer à réduire les émissions, mais leur efficacité reste limitée, selon l’ICCT. Les coûts de production élevés et le faible rendement par rapport à l’électrification directe font des carburants électroniques une option coûteuse et moins attrayante pour décarboner le transport automobile.
L’étude estime que le coût des e-carburants en 2030 serait d’environ 2,90 euros le litre. Ce serait quatre fois plus élevé que le prix moyen de l’essence de 2021. De plus, les coûts évités par tonne de CO₂ s’élèveraient à environ 910 euros.
En comparaison, le programme de démolition serait une solution beaucoup plus rentable, même si le coût total en Allemagne est estimé à environ 35 milliards d’euros. L’étude montre également que, contrairement aux programmes de démolition et aux stratégies d’évitement, les carburants électroniques n’offrent aucun bénéfice pour la santé grâce à une réduction de la pollution atmosphérique.
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