La Bank Al-Maghrib (BAM) a publié la semaine dernière son 19ème rapport annuel sur la supervision bancaire, dans lequel Mme Hiba Zahoui, directrice de la Supervision bancaire à la Bank Al-Maghrib, a annoncé la finalisation d’une étude sur la vulnérabilité des banques marocaines aux chocs climatiques.
Lors de la conférence de presse présentant le rapport, Hiba Zahoui a déclaré que l’étude menée avec le soutien de la Banque mondiale consistait à évaluer les risques financiers liés au climat au sein du secteur bancaire, en tenant compte de l’exposition directe et indirecte des bilans des banques aux risques de sécheresse et d’inondation, ainsi que de l’exposition des portefeuilles bancaires aux risques de crédit liés à la transition vers une économie plus sobre en carbone.
Selon le rapport, l’exercice d’évaluation, achevé en 2022, a permis de mettre en évidence les forces et les faiblesses du secteur bancaire face aux chocs climatiques, ainsi que les mesures à prendre pour renforcer sa résilience. Les résultats de l’étude seront communiqués aux acteurs bancaires au cours du premier semestre 2023, afin de tirer les enseignements de cette première étude et d’identifier les axes d’amélioration, précise la directrice de la Supervision bancaire de la Bank Al-Maghrib.
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De plus, la BAM a inscrit le sujet de la finance verte et des risques financiers liés au climat à l’ordre du jour des réunions périodiques avec le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM), afin de sensibiliser les banques à l’importance de prendre en compte les facteurs et les risques climatiques et environnementaux dans leurs stratégies et leurs pratiques.
La Banque centrale s’est également engagée dans une démarche progressive d’intégration des facteurs et des risques climatiques et environnementaux dans le cadre réglementaire et prudentiel. Ainsi, elle a publié en 2021 une directive qui impose aux banques de mettre en place un dispositif de gestion des risques financiers liés au climat, comprenant notamment une politique, une gouvernance, une méthodologie, un reporting et une communication.
Pour accompagner les banques dans la mise en œuvre des exigences réglementaires, la BAM accorde une grande importance au renforcement des capacités de l’écosystème bancaire dans le domaine des risques climatiques.
Plusieurs initiatives ont été menées dans ce sens, notamment la conclusion d’un protocole d’accord tripartite entre la Bank Al-Maghrib, le GPBM et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), l’organisation d’ateliers techniques avec des experts de la Banque mondiale, ainsi que l’organisation d’une formation avec l’Institut des études bancaires et financières de Londres (LIBF).
La Bank Al-Maghrib s’efforce de favoriser la coordination sur la finance verte et la gestion des risques climatiques avec les parties prenantes nationales et les autres autorités de supervision du système financier. Ainsi, la banque participe aux côtés des parties prenantes publiques et privées aux projets et travaux nationaux visant à accélérer le financement de la transition verte au Maroc.
La Bank Al-Maghrib confirme ainsi son rôle de leader dans la promotion d’une finance durable au service du développement économique et social du Royaume.
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