Les produits alimentaires présentés avec une teneur en protéines ajoutée sont devenus de plus en plus populaires auprès des consommateurs, souvent perçus comme bénéfiques pour la santé. Cependant, un étude récemment publié dans la revue “Nutriments” a révélé que bon nombre de ces produits peuvent contenir des composants qui présentent des risques pour la santé. L’analyse, réalisée sur le marché alimentaire espagnol, a comparé les produits protéinés avec les produits normaux, en évaluant leur qualité nutritionnelle et leur composition.
Pour cette étude, les chercheurs ont utilisé la base de données BADALI, qui contient des informations sur 4 325 produits alimentaires transformés disponibles sur le marché espagnol. Les produits ont été classés en 12 catégories distinctes, depuis les produits laitiers, les substituts de viande jusqu’aux céréales pour petit-déjeuner. L’ajout de protéines a été identifié sur la base des étiquettes, qui ont été déterminées par la présence d’ingrédients tels que le gluten, les protéines du lait ou le soja.
La conclusion de l’étude était que aliments enrichis en protéines sont fréquemment perçus comme bénéfiques pour la santé, mais la plupart d’entre eux ils ne sont pas recommandés en raison de leur teneur élevée en sodium, en matières grasses ou en sucre libre.
Les produits ont été évalués à l’aide du modèle de profil nutritionnel de l’Organisation panaméricaine de la santé (PAHO-NPM), qui classe les aliments comme « sains » ou « moins sains » en fonction de leur teneur en nutriments essentiels tels que le sodium, les sucres libres et les graisses saturées. Sur les 4 325 produits analysés, 13 % contenaient des protéines ajoutées. Ceux-ci étaient plus fréquents dans les catégories de substituts de viande à base de plantes (68,2 %) et de barres protéinées (35,3 %). Les protéines végétales telles que le soja et le gluten étaient utilisées plus fréquemment que les protéines animales.
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L’étude a souligné que 90,8 % des produits enrichis en protéines ont été classés comme « moins sains ». Plus de la moitié de ces produits avaient un riche en graisses totales ou en sodiumet 24,5% étaient riches en sucres libres. De plus, 19,3 % d’entre eux contenaient des édulcorants artificiels. Les produits additionnés de protéines avaient, en moyenne, une teneur plus élevée en protéines, mais étaient plus susceptibles de contenir des ingrédients qui augmentent le risque de maladie chronique. Par exemple, la proportion d’aliments riches en sodium était 79 % plus élevée dans ce type de produits, tandis que l’utilisation d’édulcorants était 164 % plus fréquente.
Bien que les aliments et suppléments enrichis en protéines aient été initialement commercialisés pour être utilisés par les athlètes, ces dernières années, ils ont commencé à être de plus en plus consommés par le grand public. Les consommateurs ont une perception favorable des protéines, les considérant comme essentielles à la santé et au maintien de la masse musculaire. La majorité de la population des pays occidentaux parvient à atteindre l’apport quotidien recommandé en protéines, uniquement à partir de l’alimentation, sans avoir besoin de suppléments protéiques.
L’étude met en évidence le décalage entre la perception du consommateur et la réalité nutritionnelle des produits enrichis en protéines. L’utilisation d’édulcorants et d’autres ingrédients dans les produits contenant des protéines ajoutées présente un risque supplémentaire pour la santé, d’autant plus que de nombreux consommateurs sont attirés par ces allégations sans examiner les étiquettes nutritionnelles en détail.
Ces résultats soulignent l’importance pour les consommateurs de faire des choix éclairés et de lire attentivement les ingrédients. À long terme, les fabricants devraient être encouragés à créer des produits présentant un meilleur équilibre entre une teneur élevée en protéines et le profil santé global des aliments.
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