Les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont décidé d’imposer des sanctions à près d’une trentaine de personnes et d’organisations présumées impliquées dans la mort de l’opposant russe Alexei Navalny. Réunis à Bruxelles lundi, les ministres ont convenu d’adopter ces sanctions contre les responsables de la mort de Navalny, selon les déclarations du haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, Josep Borrell.
Alexei Navalny, principal opposant politique du président russe Vladimir Poutine, est décédé en prison en Sibérie mi-février à l’âge de 47 ans. Les circonstances exactes de sa mort ne sont pas encore claires, les autorités russes affirmant qu’il s’est effondré lors d’une promenade.
L’UE considère que Vladimir Poutine et son entourage sont responsables. Les sanctions adoptées lundi ciblent des représentants du système judiciaire et pénitentiaire, avec gel éventuel de leurs actifs, interdiction de séjourner en Europe ou de faire des affaires avec des citoyens et entreprises européennes. Leurs noms seront publiés dans le Journal officiel de l’UE.
Les ministres ont également convenu d’une nouvelle aide militaire de 5 milliards d’euros pour l’Ukraine. L’utilisation des fonds provenant des actifs russes gelés à cause des sanctions contre Moscou a aussi été discutée, une partie pouvant potentiellement servir à armer l’Ukraine. Josep Borrell a souligné un “consensus fort” parmi les États membres en faveur de cette utilisation, malgré des questions sur sa base juridique. Une proposition concrète du haut représentant sera présentée dans la semaine.
