La menace terroriste dans l’Union européenne (UE) reste élevée malgré la baisse du nombre d’actes terroristes observée ces dernières années, comme l’a rapporté Europol.
Dans son rapport sur la situation et les tendances du terrorisme dans l’UE (TE-SAT) 2022, qu’Europol a présenté à La Haye aujourd’hui, 13 juillet, indique que la menace provient principalement de terroristes individuels et d’extrémistes d’extrême droite.
De plus, l’Europe risque d’être influencée par la guerre en Ukraine. Les opposants aux mesures anti-covid adoptées par les gouvernements présentent également certaines menaces, ont conclu les experts.
Les conclusions du rapport confirment que le terrorisme crée toujours des menaces réelles et tangibles pour l’UE, comme l’a rapporté la directrice exécutive d’Europol, Catherine De Bolle.
« À une époque de bouleversements géopolitiques, l’UE doit plus que jamais poursuivre ses mesures antiterroristes. Europol continuera à travailler en étroite collaboration avec ses partenaires pour relever les défis à venir.»
En 2021, les enquêteurs des pays de l’UE ont enregistré 15 actes de terreur, y compris des tentatives ratées et déjouées. C’est nettement moins par rapport à 2020, lorsque 57 actes de terreur et tentatives ont été enregistrés, selon le nouveau rapport.
L’année dernière, les autorités ont arrêté 388 suspects. Les deux tiers d’entre eux sont soupçonnés de terrorisme djihadiste en Autriche, en France et en Espagne. 449 personnes ont été arrêtées en 2020 et 723 en 2019.
Le rapport mentionne qu’en 2021, la propagande terroriste sur Internet a continué de refléter des sujets liés au Covid-19.
Plusieurs États membres de l’UE et pays extérieurs au bloc ont subi un extrémisme violent visant la pandémie et le gouvernement. Cette violence n’était cependant pas liée à l’extrémisme violent traditionnel et au terrorisme, indique le rapport.
«Ces formes d’extrémisme violent se sont matérialisées par des menaces ouvertes, des messages haineux diffusés en ligne et, dans certains cas, le recours à la violence.»
La guerre en Ukraine crée également des menaces pour la sécurité. Les extrémistes de l’UE qui ont rejoint la guerre pourraient devenir un problème à leur retour dans l’UE, préviennent les experts.
Le niveau actuel de menace terroriste pour les États membres de l’UE ne semble pas affecté maintenant que l’Afghanistan est sous le régime des talibans, mentionne le rapport.
