Mercredi après-midi, la prison de la Brenaz, à Puplinge (GE), a vu défiler camions de pompiers et fourgons de police. L’établissement d’exécution de peine de 168 places avait été choisi pour être le théâtre d’un exercice incendie de grande envergure.
Pour les pompiers, intervenir dans un milieu clos, parmi des détenus pas toujours coopératifs, représente un défi. Il faut sauver des vies en tenant compte de multiples paramètres liés à la sécurité. Dans ces situations, la coordination avec les gardiens et la police est cruciale.
L’exercice de mercredi a permis d’identifier ce qui fonctionnait bien et les points à améliorer en cas d’incendie au sein de la prison. “Nous avons constaté que tous les participants ont rempli leur rôle et que le timing a été respecté”, déclare Ibra Mbaye, le directeur de l’établissement de La Brenaz, devant les médias.
À leur arrivée sur place, les pompiers sont informés de la situation par les agents de détention, qui leur fournissent un plan de la prison et indiquent où se rendre. Contrairement à d’autres interventions, “nous n’avons pas les clés ici”, souligne le lieutenant Nicolas Millot, porte-parole du Service d’incendie et de secours (SIS).
Dernières consignes
“Nous attendons d’être accompagnés par le personnel de la prison pour entrer dans l’établissement et nous avançons toujours avec des agents de détention à nos côtés”, explique un pompier, équipé de son masque respiratoire et de sa bouteille d’oxygène, à trois de ses collègues, devant l’aile où l’incendie fictif s’est déclaré.
À l’intérieur, au premier étage, une épaisse fumée de paraffine a envahi un espace composé de plusieurs cellules. À cet endroit, la visibilité est réduite à moins de 20 centimètres. Heureusement, les pompiers disposent de caméras thermiques qui leur permettent de se déplacer plus facilement dans la fumée.
La principale menace provient d’un détenu récalcitrant, retranché dans sa cellule et armé. Les membres de la Brigade de sécurité publique (BSP), arrivés peu de temps auparavant, sont appelés en renfort. Protégés de la tête aux pieds, masque respiratoire sur le visage, ils avancent bouclier en avant.
Zone de blessés
Le détenu rebelle, interprété par un membre des forces de l’ordre, est rapidement maîtrisé et évacué sous bonne escorte. Les autres détenus du secteur sont également évacués. Les secours prennent en charge six personnes intoxiquées par les fumées, qui sont transportées vers un espace de soins dressé par les pompiers où des médecins les attendent.
L’exercice se termine autour d’une grande table, au dernier étage de la prison. Sous la direction du directeur de l’établissement, chaque participant prend la parole à tour de rôle pour faire le point sur la situation dans son domaine de responsabilité.
Résultats positifs
Après l’exercice, un bilan critique est dressé. Malgré quelques détails à améliorer, l’exercice est globalement réussi, ce qui satisfait l’ensemble du personnel de l’établissement.
Avec ATS
