Experts : voici à quoi ressemblera la guerre en Ukraine en 2024

La guerre menée par la Russie en Ukraine dure depuis près de deux ans. Malgré certaines attentes quant à la contre-offensive ukrainienne l’année dernière, les forces ukrainiennes n’ont pas réussi à reconquérir des zones plus vastes.

Tormod Heier, professeur de stratégie et d’opérations militaires au Collège des forces armées norvégiennes, ne pense pas qu’il y aura d’avancées majeures dans la guerre au cours de l’année à venir.

– Je pense que le cours de la guerre ressemblera davantage à ce que nous voyons aujourd’hui : une guerre d’usure statique où de petites zones de terres changent de temps en temps de propriétaire, dit Heier à ABC Nyheter.

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– Cela changera probablement le cours de la guerre

Heier prédit également que l’Occident devra reconnaître la perte de terres en Ukraine.

– Je pense que l’Occident se rend progressivement compte que 20 pour cent du territoire ukrainien doit être considéré comme une perte. Mais que le reste soit progressivement lié à l’UE et à l’OTAN afin que la stabilité en Europe puisse être retrouvée avec une nouvelle normalité, bien plus à l’est que lors de la précédente guerre froide, estime le professeur.

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Tom Røseth, maître de conférences en renseignement à l’Académie norvégienne de défense, a déclaré à ABC Nyheter qu’il pensait que la guerre se poursuivrait sans relâche en 2024.

– L’Ukraine tentera de renforcer sa tête de pont sur le fleuve Dniepr et de déplacer d’importantes forces vers la Crimée. Il y a un risque élevé, mais aussi un gain important. Menacer la Crimée avec des forces terrestres changera probablement le cours de la guerre et poussera Moscou à la table des négociations, estime Røseth.

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Nouvelle mobilisation ?

Il prédit que la Russie tentera de prendre Avdiivka afin d’avancer dans l’oblast de Donetsk et de poursuivre sa « défense active ».

– Ils espèrent ensuite que le maintien de leurs positions obligera l’Ukraine à céder des territoires et entraînera la faillite de l’État ukrainien, dit Røseth.

Il estime que l’Ukraine sera bien placée si le soutien en armements est important. La Russie dépendra d’une nouvelle mobilisation, probablement après l’élection présidentielle de mars. Toute mobilisation aura un effet sur le champ de bataille au bout de deux à six mois, selon Røseth.

– Dans un tel scénario, l’Ukraine dispose d’une marge de manœuvre jusqu’à l’automne 2024 pour reprendre du territoire, avec le fort soutien occidental.