Exposition de Sean Scully au centre d’art contemporain Passerelle de Brest

Exposition de Sean Scully au centre d’art contemporain Passerelle de Brest

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Par Dominique Cresson

Sean Scully est l’un des grands peintres abstraits de la seconde moitié du XXe siècle, « le grand peintre américain, à la suite de Rothko », ​résume Loïc Le Gall, directeur de Passerelletrès fier d’avoir réussi à faire venir l’artiste à Brest, très fier aussi de la confiance qu’il lui témoigne en exposant quelques-unes de ses toiles au centre d’art contemporain.

« Un vrai choc pour lui »

Pour créer cette exposition, Loïc Le Gall a beaucoup réfléchi. « Tout avait déjà été fait. » Il a finalement choisi de partir des lieux de vie de l’artiste.

Irlandais d’origine, Sean Scully a un parcours singulier. Il a grandi dans une famille de gypsies. Pour faire vivre sa famille, il devient typographe à Londres. Et c’est en prenant des cours du soir qu’il s’ouvre à l’histoire de l’artà la peinture. « Un vrai choc pour lui de découvrir Matisse et d’autres peintres français », ​poursuit Loïc Le Gall.

Son style va évoluer au fil du temps, allant d’une abstraction assez minimale à la déstructuration de l’être humain.

Il revendique le fait d’entrer dans une peinture et d’être absorbé par elle.

​Loïc Le Gall, directeur de Passerelle

La question de la grille est déjà là.​ Il y a du Mondrien dans son approche, l’humain en plus. On croit parfois apercevoir des fenêtres. Ce rapport au sensoriel et au plaisir que lui procure la peinture ne va plus quitter Sean Scully.

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Apparaît également, dans son travail, un rapport essentiel à la littérature. Comme une mise en abyme, chacune de ses œuvres donne envie d’aller explorer autre chose.

Une œuvre rare exposée

Si la visite de Sean Scully au Maroc en 1969 ouvre une nouvelle brèche dans sa création, c’est aux États-Unis qu’il émigre en 1973. Il y passera de longues années. Il est frappé par la violence qui règne là-bas. Sa série de toiles intitulée Fantôme en est le témoignage. C’est d’ailleurs une énième tuerie dans une école qui en sera l’origine et le décidera à déménager en France.

Sean Scully expose au centre d’art contemporain Passerelle à Brest. ©Côté Brest

Ces toiles représentent sans doute l’expression la plus controversée de sa carrière. Au pays des armes à feu, il fallait oser remplacer les étoiles sur le drapeau américain par un pistolet. Cette œuvre emblématique n’a jamais été montrée.  » C’est une première en institution « , ​se réjouit Loïc Le Gall.

Une sensation, assurément en Bretagne

Le peintre abstrait qui n’a cessé de changer de style, s’est frotté plus récemment à la figurationavec une série évoquant sa compagne et son fils, Liliane Tomasko et Óisín, sur la plage des Caraïbes, sur l’île d’Eleuthera. De la couleur, du soleil. Une forme de rêverie, d’insouciance, de joie. Le besoin de montrer sa nouvelle famille après la perte de son fils aîné.

L’exposition Géographies se construit au fil de sauts dans le temps et dans l’espace. On aime particulièrement Téléphone fixeune peinture extraite d’une série. Elle a droit à son espace. Un entre-deux, un passage. « Il s’agit d’une espèce de construction où l’artiste mêle le ciel, la mer, l’estran. Ce n’est pas un lieu en particulier, mais plutôt une sensation de lieu. Assurément en Bretagne«, ​résume, sous le charme lui aussi, le directeur du centre d’art contemporain.

Jusqu’au 13 janvier à Passerelle, 41 rue Charles-Berthelot à Brest. Du mardi au samedi, sauf les jours fériés, de 14h à 18h30, le mardi jusqu’à 20 h. www.cac-passerelle.com/

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