Expulsion de l’imam marocain Mohamed Toujgani : le Comité R critique la Sûreté de l’État pour des “manquements” dans les analyses.

Expulsion de l’imam marocain Mohamed Toujgani : le Comité R critique la Sûreté de l’État pour des “manquements” dans les analyses.

Le Comité R a constaté que la Sûreté de l’État (VSSE) a manqué de rigueur dans les analyses qu’elle a transmises aux institutions telles que l’OE, le ministère public et le cabinet Mahdi concernant l’imam marocain Mohamed Toujgani. Cette négligence a entraîné son expulsion du territoire belge en octobre 2021, où il avait résidé depuis les années 1980. L’organe de contrôle estime que « la gravité de ces manquements doit être évaluée au regard de leur impact sur les droits et les libertés de Mohamed Toujgani ». Sammy Mahdi, secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration de l’époque, avait pris la décision de mettre fin au séjour de l’imam marocain sur le territoire belge sur la base d’informations provenant des services de sécurité qui présentaient « des signes d’un grave danger pour la sécurité nationale ». L’enquête du Comité R a révélé que c’est la médiatisation en janvier 2019 d’une vidéo de prêche de l’imam datant de 2009, qui a relancé l’intérêt de la Sûreté pour son cas. L’organe de contrôle a constaté que les notes rédigées sur l’imam marocain avant janvier 2019 étaient plus prudentes quant à ses activités. Le VSSE avait, dans une note de 2018, qualifié Toujgani de simple « conservateur » et avait affirmé que le prédicateur marocain avait toujours condamné le terrorisme et l’usage de la violence. Le Comité R a conclu qu’en l’absence de mise à jour et de confirmation des informations collectées, la Sûreté de l’État avait partagé une analyse aux conclusions disproportionnées par rapport aux informations à sa disposition.

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