2024-05-11 01:00:00
Maintenant normal
À jW du 4/5 mai : « N’oubliez pas de rire »
Pour moi, l’information la plus triste contenue dans la lettre de Wenzel était que l’interdiction de représentation venait de Leipzig. C’est normal, certains pourraient dire oui, et je le dis aussi maintenant. Ma ville universitaire – l’Université Karl Marx bien sûr – qui aime désormais se qualifier de ville héros, a visiblement oublié sa « révolution » ou l’a toujours comprise différemment de ce que j’espérais.
Je sais très bien ce que Wenzel a chanté et dit lors de notre conférence Rosa Luxemburg. Je l’ai hébergé là-bas. Ce qu’il a écrit correspond exactement en termes de message et d’attitude à ce qu’il nous a livré sur scène. Wenzel a écrit une lettre intelligente, importante et belle, et les destinataires devraient être fiers d’avoir été mentionnés de cette manière par lui. Avec qui essayaient-ils de se faire plaisir avec cette interdiction ? Avec ceux qui nous en veulent parce que nous sommes fatigués de la guerre, qui ne peuvent pas consacrer suffisamment d’argent à la construction d’hôpitaux et d’écoles, à l’aide aux enfants de plus en plus pauvres de notre pays, à la distribution d’armes de plus en plus dangereuses et coûteuses aux chefs de guerre qui nous font pitié. interpréter ceux qui ont été tués à Gaza par les bombes et la famine comme de la « haine des Juifs » ? Prendre leur parti est non seulement stupide au niveau provincial, mais cela met également notre vie en danger. Merci à Wenzel que son art soit de l’autre côté.
Gina Pietsch, par email
Pas de mots vides de sens
À jW du 4/5 mai : « N’oubliez pas de rire »
Bravo, M. Wenzel ! Vous ne pouvez pas le dire mieux avec des mots. Vous vous exprimez, alors vous écrivez ce que pensent beaucoup de gens. C’est une horreur de regarder et d’écouter ce qui se passe actuellement en Allemagne sous nos yeux. Cela me rend en colère et triste à la fois. Les gens qui prétendent lutter pour l’égalité, la justice et la tolérance s’érigent en juges de tout et de tous et sont des moralisateurs à l’horizon si limité qu’on en devient effrayé et anxieux. Merci beaucoup à eux jeune monde, qui a publié la lettre ouverte de Wenzel, même si je n’ai pas aimé tous les articles de ces 20 dernières années, ni chaque tour que vous avez pris en termes de contenu. S’il n’est pas possible aujourd’hui que des esprits sensés, véritablement tolérants, intelligents et combatifs se réunissent dans cette république, alors j’ai peur pour l’avenir. A une vie ouverte, libre, conciliante et riante, pas de paroles creuses et d’attitude policière !
Sabine Puls, Alt Schönau
Responsabilité
À jW du 4/5 mai : « Le dialogue ne fait pas tout »
(…) En 1991, nous avons emmené nos enfants au camp de concentration de Buchenwald pour leur montrer les crimes des fascistes. Même à l’époque, les représentations et les descriptions étaient très banalisées par rapport à l’exposition de 1968. Nous étions choqués car il ne restait presque plus de souvenir. En 2023, où est la responsabilité des atrocités et des violations des droits de l’homme historiquement prouvées ? Quelqu’un est-il encore surpris lorsque les citoyens peuvent facilement se pencher vers la droite ? Réveille-toi, damné de cette terre ! S’il te plaît.
Ilona Albrecht, Grünheide
Éducation sans éducation
À jW du 4/5 mai : « Le dialogue ne fait pas tout »
Buchenwald est le Golgotha de Weimar. Un lieu de mort et de nouveau départ. Les idées de Friedrich Nietzsche sur la réévaluation de toutes les valeurs et la volonté de puissance se sont réalisées ici à plusieurs reprises. Si vous voulez savoir quelles valeurs s’appliquent aujourd’hui, nous vous recommandons une visite au Mémorial de Buchenwald. Cela commence sur l’autoroute. Quiconque approche de Weimar par l’ouest découvre sur un panneau marron que l’ancien mémorial de Buchenwald n’est plus qu’un mémorial. Le mémorial construit par la RDA était très bien entretenu lors de ma dernière visite, mais j’avais l’impression qu’aujourd’hui ils préféreraient le dissimuler. A la porte du camp de concentration de Buchenwald, j’ai demandé à un employé où se trouvait le bunker. La réponse était : il n’y a pas de bunker ici. L’homme était très sympathique, mais probablement pas très compétent. Peut-être qu’il était un employé mal payé d’une entreprise de sécurité. Peut-être qu’un ancien camp de concentration doit aussi porter ses fruits sous le capitalisme. Peut-être que les responsables de la RDA n’ont pas osé le faire. En me promenant dans le camping, j’ai remarqué des jeunes, peut-être une classe d’école, qui, à mon avis, ne se comportaient pas correctement dans cet endroit. Peut-être pourront-ils plus tard profiter de séminaires de pleine conscience dont les prestataires pensent pouvoir compenser les déficits du système éducatif allemand. Les objets cruels de la RDA ont aujourd’hui disparu. Selon un employé de la Fondation des Mémoriaux de Buchenwald et Mittelbau-Dora, certains d’entre eux sont des contrefaçons, comme des abat-jour en peau humaine. Lors de ma visite en 2016, des photos de prisonniers étaient exposées. Tout semblait moins cruel qu’à l’époque de la RDA. Peut-être qu’un système éducatif qui n’éduque plus est la condition préalable à une mémorial qui n’alerte plus.
Andreas Prange, Weimar
Écrivain oublié
À jW à partir du 6 mai : « Le naufrage à l’époque moderne »
Une belle surprise lundi matin de pouvoir enfin relire quelque chose sur Irmtraud Morgner. Car les écrivaines de la RDA semblent oubliées, à l’exception de Christa Wolf et Brigitte Reimann, dont les œuvres sont actuellement en réédition. Mais Irmtraud Morgner ne semble plus être au centre de l’attention, ce que je regrette beaucoup, car elle était également à la recherche d’une utopie et ne voulait pas être contrainte à s’enfermer dans une grille de normes et de morales socialistes. A Chemnitz, la Villa Lila organise des projets en l’honneur de l’écrivaine de Chemnitz Irmtraud Morgner (irmtraud-morgner.de).
Margret Hövermann-Mittelhaus, Berlin
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