2024-11-15 12:35:00
Exxasens revient à la scène d’enregistrement avec “Infini”, leur huitième album. Penser que le symbole de l’infini n’est ni plus ni moins qu’un huit couché, donne immédiatement à l’œuvre un caractère conceptuel précis. Selon le groupe, l’œuvre s’inspire de la multidimensionnalité de l’infini, de la grandeur insondable de l’espace et du temps, c’est-à-dire, dit de manière plus créole, un exercice d’existentialité palpable dans le quotidien tumultueux que nous vivons, dans dans lesquels coexistent le merveilleux de l’organique et le potentiel perturbateur de l’intelligence artificielle.
Il est important d’introduire cette revue par le texte précédent car ce qu’on entend ici est une musique jouée avec une grande souplesse certes, mais surtout avec une émotion profonde.
D’un élan tout à fait naturel, les thèmes de “Infini” ils portent le son post rock classique de Exxasens avec une bonne quantité de clins d’œil à d’autres styles. La manière dont ces hybrides stylistiques se sont construits dans les années 90 – avec fraîcheur et dénuement important des préjugés – est que l’album reprend et reformule des références progressistes (“Ad Astra” avec Volkor X, qui évoque des émotions solennelles), de l’industriel (“Paradoxe”, un cinglé attrayant avec une grosse caisse en noires et qui rappelle Rammstein), de l’accessoire (le drame et l’énergie « Dystopie ») et même djent (“Effondrement de l’espace” qui propose également des claviers climatiques dans le style de Faith No More, chose qui se répète avec succès dans « La colère des robots»).
L’album se termine avec “Infini”un morceau de près de neuf minutes d’une grande spatialité, avec des climats épiques et des dissonances placées à l’instant précis. Ainsi se termine une autre œuvre de bon augure du groupe de Barcelone, une entité prête à explorer l’émotionnel pour le capturer de cette manière : viscérale, puissante et proche du transcendantal.
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