Le week-end dernier, le vice-ministre en chef de Gibraltar, Joseph Garcia, s’est exprimé lors de la conférence du Parti libéral britannique, auquel le Parti libéral de Gibraltar est lié, et le ministre en chef Fabian Picardo a participé à une discussion informelle lors du petit-déjeuner d’affaires international de la conférence du Parti travailliste, qui se tient ces jours-ci à Liverpool.
Picardo a échangé ses points de vue sur l’Europe et l’immigration avec la députée Angela Eagle lors de la discussion présidée par l’ancien rédacteur politique de Sky News, Adam Boulton.
Le ministre du Développement économique, Sir Joe Bossano, et la ministre des Affaires, Gemma Arias-Vasquez, ont également assisté au petit-déjeuner qui, selon un communiqué de presse publié par le gouvernement de Gibraltar, « a exploré l’avenir de la politique étrangère, du commerce et des relations d’investissement de la Grande-Bretagne ».
Il y aura également une présence officielle de Gibraltar au congrès du Parti conservateur britannique, le premier organisé dans l’opposition depuis longtemps et qui se tiendra entre le dimanche 29 septembre et le mercredi 2 octobre, toujours à Birmingham.
Gibraltar participe régulièrement aux conférences annuelles des différents partis britanniques.
Le ministre en chef de Gibraltar, s’exprimant sur Times Radio lors de son séjour à Liverpool, a déclaré qu’il avait confiance dans le Parti travailliste et reconnaissait que ce gouvernement travailliste était allé plus loin dans la protection des intérêts de Gibraltar que n’importe quel gouvernement précédent.
Fabian Picardo a également souligné que les gouvernements travailliste et conservateur avaient tous deux commis des erreurs dans le passé concernant Gibraltar – il estimait que les accords de Bruxelles et de l’aéroport étaient les principaux échecs de l’administration Thatcher, tandis que la tentative de faire pression pour un accord de co-souveraineté avait miné la crédibilité de Gibraltar auprès de Tony Blair – mais il a également réaffirmé que le ministre des Affaires étrangères David Lammy avait insisté pour que Gibraltar soit représenté aux négociations sur le traité et que, dans le passé, ce dernier avait également permis la mise en place de la Constitution de 2006 et de la double garantie de souveraineté sur Gibraltar.
Lammy veut que la base soit à l’abri du Brexit
Si, lors de son discours à la conférence du Parti travailliste, le ministre David Lammy a expressément évoqué sa rencontre avec son homologue espagnol José Manuel Albares, dans ses déclarations ultérieures il n’a pas oublié non plus de mentionner la réunion tenue jeudi dernier à Bruxelles avec Fabian Picardo, Premier ministre de Gibraltar, avant le sommet concernant les négociations du Traité : « La Grande-Bretagne – a-t-il dit – doit travailler avec ses voisins pour prospérer, quelque chose que les conservateurs n’ont pas compris ».
Avant le sommet de Bruxelles, David Lammy avait déclaré qu’il exigerait de ses homologues européens que la base militaire britannique de Gibraltar ne soit pas affectée par un accord post-Brexit, comme le traité sur le Rocher. Bien que la dépendance de la Grande-Bretagne à l’égard de la base ne soit pas affectée par le déroulement des négociations en cours, dans le cas d’une solution sans accord, les mouvements du personnel militaire britannique à travers la frontière seraient considérablement affectés par rapport à ce qui se passe actuellement.
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