Face au cancer du sein, mieux vaut ne pas être seul, mais bien accompagné

Par ISABEL MARIA CENTENO SÁNCHEZ

Il cancer du sein Il s’agit, et restera pour une durée indéterminée, d’un problème majeur de santé publique. Sa létalité due à une détection tardive touche non seulement de nombreuses femmes de notre pays, mais aussi celles d’autres pays d’Amérique latine et du tiers monde en général.

Cette condition qui survient dans la vie d’une femme sur huit génère des défis qui la rendent très exigeante et qui ont amené une nouvelle figure de notre pays sur la scène du traitement multidisciplinaire : la psycho-oncologue.

La psycho-oncologie, spécialité inventée par le Dr. Jimmie Hollandepsychiatre et chercheur en Centre de cancérologie Memorial Sloan Ketteringest une branche de la psychologie spécialisée en oncologie pour aborder les aspects émotionnels, psychosociaux et familiaux des personnes atteintes de cancer.

Holland, décédée en 2017, raconte dans ses mémoires que, mariée à un oncologue du même hôpital, elle a remarqué que l’intérêt et l’attention des médecins se concentraient uniquement sur la tumeur et la maladie. Il se demande, sans réponse, qui va relever les défis psychologiques auxquels sont confrontés le patient et ses proches.

Il décide de répondre à travers cette spécialité et de créer des instruments de mesure où l’anxiété est considérée comme un sixième signe vital, qui a la même importance que ceux qui présentent un intérêt médical.

Aujourd’hui, dans notre pays, Le psycho-oncologue est un élément clé de l’équipe multidisciplinaire qui traite le cancer en général et le cancer du sein en particulier. Votre rôle est crucial.

Une femme qui reçoit un diagnostic de cancer du sein va vivre une montagne russe d’émotions qui, si elles ne sont pas gérées correctement, deviendront compliquées, provoquant un trouble mental majeur.

Selon les dernières recherches, cela peut survenir chez 30 à 50 % des patients.

Des émotions accablantes telles que la culpabilité, la peur, l’angoisse, la colère, la tristesse et sans fin, etc., vont et viennent accompagnant le voyage à travers le diagnostic, le traitement et la survie.

Le coping psychologique, ce que l’on appelle la gestion de ce bombardement d’émotions, sera conditionné par divers facteurs. Pour n’en citer que quelques-uns : âge, situation matrimoniale et économique, âge des enfants, antécédents de traumatisme et réseau de soutien.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier que derrière chaque personne vulnérable se cache une femme qui prend soin d’elle. Nous n’avons pas d’infrastructure ni de politiques publiques qui permettent qu’il en soit autrement.

Par conséquent, chaque femme diagnostiquée et le bouleversement avec lequel le cancer fait ses débuts dans sa vie peuvent générer l’effondrement d’un réseau dans lequel les enfants, les personnes âgées et les malades sont touchés.

La toxicité des médicaments, les blocages hormonaux, les changements corporels, ainsi que les problèmes financiers potentiels, peuvent créer une combinaison explosive qui tend à rendre le processus très difficile.

Le psycho-oncologue sera cette présence continue qui nous permettra d’avoir un espace sûr pour exprimer, réfléchir et construire le meilleur possible à partir de ce qui est vécu. Ce sera cette entreprise qui prendra les patients par la main pour parcourir le processus en cherchant à capitaliser ensemble sur le meilleur apprentissage.

Dans la plupart des cas, vous pourrez reprendre ce qui sera une vie bien remplie après le cancer, ainsi que renforcer les relations avec des personnes importantes. Pour y parvenir, « il vaut mieux ne pas être seul, mais bien accompagné ». Il est donc important de toujours veiller à ce que, dans l’équipe médicale, il y ait un psycho-oncologue qui accompagne les patientes atteintes d’un cancer du sein.

Spécialiste en psycho-oncologie chez TecSalud

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