FACT MATTER ⟩ Comment Poutine a menti à plusieurs reprises sur les armes à sous-munitions

Comme l’a observé la publication indépendante russe Agenstvo, les commentaires de Poutine au “journaliste” de propagande Pavel Zarubin ont duré un peu plus d’une minute, au cours de laquelle il a semblé faire deux fausses déclarations sur les armes à sous-munitions.

L’organisation internationale de protection des droits de l’homme “Human Rights Watch” a déjà annoncé le 25 février 2022 – le deuxième jour de l’invasion à grande échelle de la Russie – que la Russie avait tiré un missile 9M79 équipé d’une cartouche 9N123K sur un hôpital de la ville ukrainienne de Vukhedar . Cette frappe a tué quatre civils ukrainiens et en a blessé six autres.

Le projet de journalisme d’investigation “Bellingcat” avait déjà enregistré en février de l’année dernière plusieurs caslorsque la Russie a utilisé des armes à sous-munitions.

L’attaque à la roquette du 8 avril 2022 contre la station de Kramatorsk peut être considérée comme le cas d’utilisation d’armes à sous-munitions qui a provoqué la résonance la plus répandue. Lors de cette frappe des occupants, 58 civils ukrainiens ont été tués et environ 100 autres ont été blessés par une roquette tirée depuis le complexe Tochka U.

Outre les mensonges éhontés sur l’utilisation d’armes à sous-munitions en Ukraine, l’affirmation de Poutine selon laquelle la Russie dispose de stocks suffisants de divers types d’armes à sous-munitions est également discutable.

Selon la publication indépendante russe “The Insider”, l’armée russe pourrait avoir de nombreuses bombes aériennes remplies de bombes à fragmentation dans son arsenal, cependant, la Russie les utilise très rarement, étant donné la sérieuse résistance des défenses aériennes ukrainiennes.

Dans son commentaire, Poutine a également déclaré qu’il y a quelque temps, l’administration du président américain avait donné son évaluation des munitions en grappe, qualifiant l’utilisation de telles munitions de crime. Cela aussi est un mensonge.

En fait, un tel commentaire n’a été fait par aucun des employés actuels de la Maison Blanche, mais par l’ancienne attachée de presse de l’administration, Jen Psaki.

Elle a évoqué cette question en février 2022, répondant à la question d’un journaliste sur l’utilisation par la Russie d’armes à sous-munitions contre des civils. Psaki a déclaré à l’époque que si les informations sur l’utilisation d’armes à sous-munitions s’avéraient vraies, cela pourrait être considéré comme un crime de guerre.

Le ministère russe des Affaires étrangères et la propagande russe utilisent maintenant cette déclaration de Psaki comme “preuve” du double standard de la Maison Blanche concernant l’utilisation possible d’armes à sous-munitions.