Faiblesse des indices d’activité dans la zone euro et tensions sur les taux d’intérêt

Dans un contexte de tension sur les taux d’intérêt, les indices d’activité dans le secteur privé de la zone euro continuent de montrer des signes de faiblesse, contrastant avec la résilience de l’économie américaine. L’indice PMI composite HCOB, qui combine l’industrie manufacturière et les services, est ressorti à 47,1 points dans la première estimation de septembre, atteignant ainsi son plus haut niveau en deux mois. Cependant, il reste juste en dessous du seuil critique des 50 points. De plus, l’indice des services est resté en contraction pour le deuxième mois consécutif, à 48,4 points.

Peu après 10 heures, le Cac 40 perd 0,80% pour s’établir à 7 155,97 points, dans un volume d’échanges de 470 millions d’euros.

La persistance des discussions autour des taux d’intérêt pèse également sur les marchés financiers. Les investisseurs luttent pour assimiler la perspective de taux d’intérêt élevés à long terme de part et d’autre de l’Atlantique, même si le coût de l’argent devrait être proche de son pic, voire l’avoir déjà atteint, comme l’a suggéré la BCE.

Jeudi, Wall Street a enregistré une troisième baisse consécutive. La baisse des inscriptions hebdomadaires au chômage, atteignant leur plus bas niveau depuis janvier, a confirmé hier que le marché du travail reste tendu. Cela va dans le sens d’une nouvelle hausse des taux de la Fed cette année, après le statu quo annoncé mercredi. Le rendement des obligations américaines à 10 ans a d’ailleurs franchi le seuil des 4,5% en Asie ce matin, une première depuis 2007.

Le scénario d’un atterrissage en douceur ne convainc pas

Bien que Jerome Powell ait confirmé que l’économie américaine était suffisamment solide pour permettre un atterrissage en douceur, de nombreux économistes ne partagent pas cet avis. La grève dans le secteur automobile, la hausse des prix du pétrole et la perspective d’une fermeture du gouvernement constituent des risques non négligeables allant plutôt dans le sens d’un atterrissage brutal.

La Banque du Japon (BoJ) a maintenu son principal taux directeur inchangé à -0,10% ce matin, ainsi que ses prévisions économiques. Elle a également prolongé sa politique de contrôle des variations du rendement des obligations à 10 ans dans une fourchette de plus ou moins 0,5% autour de son objectif de zéro. La BoJ continue de prévoir une décélération de l’inflation, même si les données publiées ce matin montrent que les prix à la consommation, hors alimentation et énergie, ont augmenté de 3,1% sur un an en août.

Sanofi voit les changes peser sur son chiffre d’affaires

Sanofi perd 1,1%. Le groupe pharmaceutique s’attend à un impact négatif des fluctuations des devises sur son chiffre d’affaires et son bénéfice par action des activités (ou core) au troisième trimestre, selon les estimations préliminaires publiées ce matin. Il estime cet impact entre 8,5% et 9,5% pour le BPA et entre 7,5% et 8,5% pour les ventes.

Solutions 30 chute de près de 18%. Le spécialiste des solutions pour les nouvelles technologies a enregistré une perte nette de 14,4 millions d’euros au premier semestre, proche de celle de 12,3 millions sur la même période de l’année dernière, alors qu’il poursuit son expansion en Europe.

Les prises de bénéfices se poursuivent dans le secteur automobile. Renault perd 2,4% et Stellantis 0,9%.

Contrairement à la tendance, Hermès reprend 1,2% après une chute d’environ 6% la veille suite à une dégradation d’Oddo-BHF.