Blaise Hofmann, fils et petit-fils de paysan, a dédié son dernier roman au monde agricole et en tire un constat assez dur. Il souligne les défis auxquels le milieu rural est confronté aujourd’hui et se demande s’il peut encore s’adapter. Selon lui, malgré la complexité croissante due à la paperasse, la dépendance vis-à-vis de la grande distribution, l’agrochimie, l’agroalimentaire et le réchauffement climatique, il reste optimiste. Il affirme que de nombreux changements positifs sont apparus depuis la pandémie, la crise en Ukraine et la prise de conscience du défi écologique, et estime que cela va accélérer l’évolution de l’agriculture.
Hofmann est convaincu que le monde paysan et notre société d’hyper-consommateurs peuvent se réconcilier. Il soutient que des retrouvailles entre consommateurs et petits producteurs sont possibles et nécessaires pour relever tous les défis actuels. Il souligne également l’importance de reconnaître le métier essentiel des agriculteurs et de leur apporter plus de dignité.
En ce qui concerne l’alimentation, Hofmann admet essayer de respecter des principes locaux, de saison et, si possible, bio au quotidien. Il souligne l’importance de l’éducation dans ce domaine, indiquant qu’apprendre à reconnaître les produits, les cultiver, et renouer avec la terre et le paysage agricole est crucial dès le plus jeune âge.
En ce qui concerne la santé, Hofmann estime que la santé est la liberté d’avoir l’énergie d’être vivant et de pouvoir continuer de vivre au rythme que l’on souhaite. Il reconnaît que l’écriture peut avoir des vertus thérapeutiques, bien qu’il soit davantage dans une démarche artistique que thérapeutique. Il souligne également l’importance des voyages pour sortir de sa zone de confort, rencontrer des gens, et se confronter à soi-même. Enfin, il partage son expérience de travail dans une unité de soins palliatifs et souligne l’importance de vivre dans le présent et de “cueillir le jour”.
