Fashion Week Printemps-Eté 2023 : Paris brille avec une créativité débridée

Fashion Week Printemps-Eté 2023 : Paris brille avec une créativité débridée

Paris brille sur les podiums avec une créativité débridée. Au septième jour de cette Fashion Week dédiée au prêt-à-porter féminin du printemps-été 2023, les couturiers se sont distingués par leurs trouvailles, chacun avec sa propre vision. La veine créative était puissante chez Y/Project, recherchée mais plus accessible chez Ottolinger, glamour chez Atlein et minimaliste chez Ann Demeulemeester.

Voir le défilé Y/Project, printemps-été 2024 – © Launchmetrics

Après un défilé spectacle monstre à Milan sous la bannière du jeaneur Diesel, Glenn Martens offre une nouvelle démonstration de force à Paris avec la collection pour son label Y/Project. Le styliste belge sort le grand jeu avec un vestiaire versatile et théâtral, truffé de trouvailles et de nouveautés dans les constructions des vêtements et les traitements des matières, en particulier concernant les impressions et teintures. Tout est prétexte à innover et expérimenter. Le styliste a convié ses fans, venus en grand nombre, dans un bâtiment en chantier des années 1920 en béton armé et briques, l’ex Central téléphonique Bergère. Un décor brut, qui convient parfaitement à cette collection expérimentale. Le show s’ouvre avec des modèles d’énormes capotes imperméables à capuche aux allures de robes de moine. D’emblée, le ton est donné avec des sweaters et tee-shirts cropped tirebouchonnés, qui partent en vrille. Des jupes en denim s’ouvrant en fentes asymétriques. Des chemises en coton chiffonnées à l’extrême, qui se mettent en boule prenant la forme de rosaces sur le torse, tandis que du tissu froissé comme du papier sert à modeler de somptueuses robes sculptures. Ailleurs, ce sont des manteaux et vestes, qui semblent se dédoubler et se décaler, un tout autre tissu en satin similaire à celui de la doublure s’emparant du dessus des bras, des épaules et du cou. Ce vestiaire cumule les faux-semblants, notamment via un système de boutonnage à pression, avec des vêtements deux en un, comme ce short molletonné plaqué sur un caleçon à carreaux, ce devant de pantalon boutonné sur un bermuda, ce cardigan s’entremêlant à une chemise, ou ce survêt en nylon collé à un modèle en jersey gris. Les effets de trompe-l’œil transparaissent aussi via des imprimés particuliers. Par exemple, dans ces ensembles blancs aux striures de rouille, dans ces pièces en denim comme passées au spray coloré, pour un effet tâché, usé et décoloré, ou encore ces dentelles imprimées sur des robes en jersey. Mais aussi à travers ces robes moulantes, qui semblent révéler la structure du squelette comme dans les scanners de l’imagerie médicale. Au rayon des accessoires, Y/Project sait se rendre plus désirables que jamais avec des colliers en forme de pythons plus vrais que nature, qui s’enroulent dangereusement sur la gorge. Ils devraient se vendre comme des petits pains.

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Voir le défilé Ottolinger, printemps-été 2024 – © Launchmetrics

Énergie et profusion d’idées émergent également du show d’Ottolinger, avec des silhouettes nerveuses portées par le mouvement, composées de toutes sortes de pièces pratiques, ludiques et souvent désirables, faciles à matcher entre elles. “Il y a toujours une touche conceptuelle et c’est très déconstruit, mais c’est plus facile à porter, c’est pas compliqué”, résume Cosima Gadient, qui a fondé la marque en 2015 avec Christa Bösch. En quelques années, le petit label expérimental a grandi en attirant l’attention des fashionistas et du marché, séduisant près de 80 multimarques top dans le monde, en particulier aux États-Unis et en Corée du Sud. Ses défilés sont parmi les plus courus de la Fashion Week. Et le show de dimanche a encore attiré la foule. “Cette saison, nous avons voulu suivre la femme Ottolinger dans l’arc de sa journée du matin au soir. Le vestiaire change, mais garde sa cohérence et l’esprit de la marque du début à la fin”, explique la styliste. Les premiers looks font ainsi la par belle à des vêtements lâches, leggings et petits tops, pantalons de jogging, douces et fluides jupes et robes en maille de coton et lin dans une palette grège. Elle passe ensuite à un lexique plus fort dans une veine grunge, avec des tenues en denim, où s’invite le velours pour un effet texturé, mais aussi avec des pantalons, bermudas et jupes confectionnés à partir de toile kaki et beige de cargos décomposés et réassemblés, tandis que des chemisettes vichy couvertes de tâches brunes semblent comme brûlées. A l’heure du sport, Mademoiselle enfilé body et maillots de bain stretch avec des jupes d’aspect molletonné obtenues en superposant divers cardigans en maille fine. A noter les sneakers-bottes, les combinaisons moulantes futuristes et les sacs réalisés avec Puma. Au travail, la femme Ottolinger ne se départit jamais de son aplomb naturel. Elle enfile des body pratiques avec veste et cravate imprimées en trompe-l’œil ou des costumes de banquier revisités en mini-jupes tops et bermudas ou rapiécées avec coutures apparentes. Le soir, elle opte pour un look de mariée, tout en blanc, dentelles, broderies et cristaux.

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Voir le défilé Atlein, printemps-été 2024 – © ImaxTree

Drapés, transparences, peau dénudée, effets texturés… La collection d’Atlein pour l’été prochain puise une fois de plus dans le filon glamour, oscillant entre cinéma hollywoodien à la George Cukor époque 1950, et le film culte de Marcel Carné des années 1930, “Hôtel du nord” avec Arletty. Le port altier, les cheveux tirés sur le haut de la tête en une grande natte ondoyant dans le dos, juchée sur des mules transparentes,
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