AA / Ankara / Ahmed Asmar
Le président israélien Isaac Herzog a vivement critiqué les autorités suédoises le vendredi, condamnant leur autorisation d’un autodafé public d’un exemplaire du livre saint juif, la Torah. Le grand rabbin ashkénaze a également écrit au Premier ministre suédois pour le dissuader de cette profanation prévue pour le samedi.
Plus tôt dans la journée de vendredi, la police suédoise avait donné son autorisation pour un rassemblement public où serait brûlé le livre saint du judaïsme, la Torah, ainsi qu’une Bible, devant l’ambassade d’Israël à Stockholm.
Selon le site d’information israélien i24, le président israélien Isaac Herzog a fermement condamné les autorités suédoises pour avoir autorisé cet autodafé.
“Je condamne sans équivoque l’autorisation accordée en Suède de brûler des livres saints. En tant que président de l’État d’Israël, j’ai condamné l’autodafé du Coran, qui est sacré pour les musulmans du monde entier, et je suis maintenant attristé de voir que le même sort attend la Bible juive, le livre éternel du peuple juif”, a déclaré le président.
L’ambassadeur d’Israël en Suède, Ziv Nevo Kulman, s’est également dit choqué et horrifié par la multiplication des autorisations de brûler des livres saints en public.
“Je condamne fermement la brûlure de livres saints appartenant à n’importe quelle religion, car il s’agit d’un acte de haine et de manque de respect qui n’a rien à voir avec la liberté d’expression”, a écrit Kulman sur Twitter.
Le grand rabbin ashkénaze d’Israël, David Lau, a également écrit au Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, pour l’exhorter à empêcher cette profanation.
“Je vous demande de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour empêcher cet acte. La liberté d’expression ne signifie pas que tout soit autorisé”, rapporte le Times of Israel, citant la lettre du rabbin Lau.
“Toute profanation de symboles juifs sacrés ne relève pas de la liberté, mais de l’antisémitisme”, a déclaré le grand rabbin.
Le mois dernier, un extrémiste identifié comme Salwan Momika a brûlé un exemplaire du Coran sous la protection de la police devant la mosquée de Stockholm, en Suède.
Cet acte provocateur coïncidait avec l’Aïd al-Adha, l’une des principales fêtes religieuses islamiques célébrées par les musulmans du monde entier.
Il a suscité de nombreuses condamnations dans le monde islamique, dont celles de la Turquie, de la Jordanie, de la Palestine, de l’Arabie saoudite, du Maroc, de l’Irak, de l’Iran, du Pakistan, du Sénégal, du Maroc et de la Mauritanie.
*Traduit de l’anglais par Mourad Belhaj
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