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Ferrer-Dalmau redonne vie au “plus grand homme d’État de l’histoire de l’Espagne”

by Nouvelles
Ferrer-Dalmau redonne vie au “plus grand homme d’État de l’histoire de l’Espagne”

2024-06-16 05:26:19

L’atelier du maître sent la peinture ; à cela, et aux gloires passées transmises par trois décennies de toiles prêtes à mettre des images sur l’histoire nationale. ABC traque Augusto Ferrer-Dalmau pinceau à la main, tel un sniper patient en quête de retouches à abattre. Il est connu comme le peintre de batailles, ce qui n’est pas une mince affaire, mais il admet que son nouveau travail couvre bien plus. « J’ai fait un pas en avant ; Il s’agit d’une peinture historique. “Cela reflète un personnage très important de notre passé et, en outre, met l’accent sur un acteur marquant à travers les siècles : l’Église”, dit-il.

Devant nous il se tient, intrépide et joyeux, Francisco Jiménez de Cisneros; Cardinal Cisneros, wow. Il le fait après ce qui fut son grand exploit militaire : la conquête d’Oran, survenue en 1509. Et il le fait aussi en se montrant tel qu’il était dans la vie : un homme qui avait l’Espagne à ses pieds, oui, mais qui n’a jamais l’austérité abandonnée pour laquelle les franciscains pleuraient.

«La scène en dit long sur lui. Regardez sa monture », dit Ferrer-Dalmau en désignant le centre de la scène. En effet, celui qui fut confesseur d’Isabel la Catholique, archevêque de Tolède, régent et troisième inquisiteur général de Castille ne voyageait pas à cheval… il le faisait à dos de mulet !

No es el único secreto que esconde el lienzo, uno de los más grandes que ha alumbrado el pintor de batallas en su dilatada carrera –2,5 metros de alto por 2 metros de ancho–, pero sí se cuenta entre los primeros que saltan a la vue. Après Don Cisneros et son âne bien-aimé –Benitillo on l’appelait – un torrent de personnages arrive qui transporte le spectateur vers la prise de la ville algérienne aujourd’hui ; le dernier souhait qu’Elizabeth Ier avait laissé dans son testament.

Car oui, le Cardinal, que Ferrer-Dalmau a ressuscité avec des traits durs et un visage acéré, a quitté ce monde en dernier protecteur des vœux de Sa Majesté catholique.

Gloire à Alcalá

«C’est un tableau imposant. Ferrer-Dalmau est le peintre historiciste à caractère épique le mieux noté, c’est un privilège de l’avoir atteint. Il rejoint la conversation, par téléphone, José Félix Huerta, président de la Société du bicentenaire de Condueños. Son groupe, fondé en 1850 pour préserver les « éléments fondateurs de l’Université Cisneriana » d’Alcalá de Henares, est à l’origine de cette commission. D’une voix ferme, il avoue qu’ils cherchent à récupérer des biens meubles de la ville pour les exposer dans une sorte de musée. Et quoi de mieux que d’inclure un tableau du Cardinal dans cette pièce. Car oui, c’est ce religieux qui a fondé et promu la célèbre institution éducative dès 1499.

Cependant, comme il est encore temps de transformer la salle historique de la Société des Condueños en ce musée tant attendu, la toile reposera pour le moment dans l’Université elle-même.

Esquisse du tableau d’Augusto Ferrer-Dalmau

AFD

« Pendant l’adaptation de l’installation, elle brillera dans la chapelle où est enterré Cisneros ; «C’est la zone la plus visitée», explique Huerta. Là, l’esprit du Cardinal reposera aux côtés d’un instantané de ce qui fut son grand exploit militaire. “Nous avons demandé à Augusto la possibilité de le faire photographier en train de poser la première pierre de l’Université, mais il a été clair : ce devait être un exploit guerrier”, ajoute le président. Et pourquoi ?, demandons-nous. “En partie à cause de la charge héroïque… Même si je pense que parce qu’il a pu mettre des chevaux à Oran, il les adore!”, plaisante-t-il.

Ici ou là, à Oran ou à Alcalá, Huerta souligne que la grandeur de Cisneros était sans égal. Et il utilise les mots de l’hispaniste Joseph Pérez pour le définir : « Il fut le meilleur dirigeant et le plus grand homme d’État d’Espagne ». Il énumère ensuite ses réalisations, qui ont été nombreuses ; parmi eux, le fondement de ce qui fut le moteur du Siècle d’Or « Les grandes figures du monde de la culture, des arts et de l’armée sont passées par l’Université. Les grands capitaines Alejandro Farnesio et Juan de Austria en sont deux exemples, ainsi que les religieux partis en Amérique”, signe-t-il. Le succès de l’institution fut tel que son modèle fut ensuite exporté outre-Atlantique.

Réformateur

La Bible polyglotte, l’impulsion de l’imprimerie… Les gloires des Cisneros se comptent en abondance, comme l’explique María Fidalgo à ABC. À l’autre bout du fil, le docteur en histoire de l’art et conseiller de Ferrer-Dalmau révèle également un secret sur le tableau : « Elle a peint un détail que peu de gens connaissent : le Cardinal avait un bec de lièvre. En principe, cette caractéristique aurait dû l’empêcher de parler normalement, mais la réalité est qu’il était un orateur extraordinaire. C’est une ombre, rien d’exagéré, mais suffisamment marquée pour que le public puisse la saisir. La cerise du peintre.

Photo de la conquête d’Oran

AUGUSTO FERRER-DALMAU

Mais ce qui retient vraiment l’attention de Fidalgo, c’est le défi majeur que Ferrer-Dalmau s’est lancé. «C’est une peinture très innovante. Je n’avais jamais réalisé de figures de ces dimensions. Ce sont des personnages si grands qu’ils envahissent presque l’espace du spectateur”, ajoute-t-il. L’artiste sourit et répond : « La mienne a été difficile pour moi. Une dizaine d’heures par jour pendant trois mois ! Désormais, confirme-t-il, l’Alamo l’attend. Qu’en est-il de l’Alamo ? “Je te le dirai…”



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