C’est un vol direct à destination des années 1990 que le groupe pop-punk américain The Offspring a offert aux plaines d’Abraham, dimanche, en cette quatrième soirée du Festival d’été de Québec.
Il y a de ces chansons qui sont à l’épreuve du temps, et le répertoire de The Offspring en est rempli. La troupe de Bryan «Dexter» Holland, qui a rendu visite au Québec à maintes reprises depuis son dernier FEQ, en 2019, n’avait donc pas à chercher plus loin pour conquérir ses fidèles.
Il fallait les voir s’agiter au son des Sors et joue, tout ce que je veux et Je te veux vraimentdès les premières minutes, pour comprendre que les Plaines avaient soif de nostalgie. Tellement soif que le titre Fais tout biennouveau single du groupe qui figurera sur son prochain album, en octobre, a suscité très peu d’engouement. Tout le contraire des immortelles Pourquoi ne trouves-tu pas d’emploi ? et Jolie mouche (pour un homme blanc), pour lesquelles les confettis volaient presque aussi haut que les décibels qui émanaient de la foule.
Un nouveau visage explosif
Les Plaines faisaient connaissance pour la première fois avec le nouveau batteur de The Offspring, Brandon Pertzborn, qui n’est âgé que de 29 ans. Un baptême de feu grandement réussi pour le jeune virtuose, qui bougeait sa tête aussi rapidement que ses baguettes sur les intenses Requin-marteau et Dans la salle du roi de la montagneaussi bien que sur les Frapper ce et Mauvaise habitude.
Son énergie était rafraîchissante, et que dire de son solo à couper le souffle pour conclure le titre Je dois m’éloigner en force, à part que le groupe a pris une excellente décision en lui donnant sa chance?
Ils n’ont pas perdu de temps
The Offspring n’avait pas l’intention de s’éterniser. Sa prestation n’a duré que 75 maigres minutes, pour 16 chansons au total. Qu’à cela ne tienne, on a tout de même quitté les Plaines rassasié en ayant pu se mettre sous la dent Tu vas aller loin, gamin et Amour propre au préalable.
«Vous êtes incroyable, Québec. On se revoit bientôt», ont-ils lancé en tomber de rideau.
Chansons interprétées
- Venir jouer
- Tout ce que je veux
- Je te veux vraiment
- Regardant fixement le soleil
- Fais tout bien
- Dans la salle du roi de la montagne
- Blitzkrieg Bop
- Frapper ce
- Requin-marteau
- Mauvaise habitude
- Je dois m’éloigner
- Pourquoi ne trouves-tu pas un emploi ?
- Pretty Fly (pour un homme blanc)
- Les enfants ne vont pas bien
- Tu vas aller loin, gamin
- Amour propre
Comme ce fut le cas lors du concert de 50 Cent, le groupe The Offspring a exigé d’approuver les photos prises par les photographes accrédités avant qu’elles ne soient pas publiées. Le Journal a refusé de se plier à cette demande. C’est pourquoi nous publions cette photo d’archives pour accompagner notre critique du spectacle.
Rise Against revisite les années 2000
Photo Agence QMI, RENÉ LECLERC
Les Américains de Rise Against, menés de front par le chanteur Tim McIlrath, se sont également appuyés sur leurs classiques pour leur retour à Québec, après un dernier passage en 2022. Mais personne ne s’en est plaint. Si l’on se fie aux mordus qui surfaient de tout leur long sur la foule et à ceux qui se faisaient littéralement catapulter en l’air, les Tout donner, Survivre, ça vaut la peine de mourir, le bien n’est pas fait et La prière du réfugié ont toujours le tour d’animer les masses, même plus de 18 ans plus tard.
Photo Agence QMI, RENÉ LECLERC
On aurait cependant aimé voir Rise Against se présenter avec une scénographie plus grandiose. Si les entraînantes L’aide est en route et Je ne veux plus être icientre autres, ont été interprétées de façon irréprochable, un petit quelque chose de plus que de simples clignotements de lumières sur scène aurait donné plus d’effet aux cinglantes guitares du groupe et à la mélodieuse voix de son chanteur.
L’un des moments forts de cette visite de Rise Against aura été lorsque Tim McIlrath a échangé sa guitare électrique pour en prendre une acoustique, le temps de se lancer sur les ballades Héro de guerre et Balancez la vie loin. McIlrath a d’ailleurs ravi son public avant cette dernière, en expliquant que la chanson avait été écrite pour ceux, comme les Québécois, qui savent vraiment profiter de l’été, vu la rudesse de l’hiver.
Be Your Own Pet et sa contagieuse chanteuse
Photo Agence QMI, RENÉ LECLERC
Cela fait tout juste deux ans que le groupe punk Be Your Own Pet s’est retrouvé ensemble sur la même scène pour la première fois après leur séparation, qui a duré une douzaine d’années. À en juger par les sourires complices que les quatre artistes de Nashville s’échangeaient, la chimie qui régnait entre eux ne s’est jamais estompée.
On ne peut pas dire que les Plaines, qui commençaient déjà à être très bien garnies, les attendaient de pied ferme. Ça n’a toutefois pas empêché la chanteuse, Jemina Pearl, de tout laisser sur scène. On la voyait courir, sauter, ramper et se tortiller au sol alors qu’elle chantait à gorge déployée les plus récents titres de sa bande, comme Bon temps! et Grenadeparus en 2023. La foule n’a eu d’autre choix que de se laisser entraîner par cette fougue alors qu’on pouvait voir plusieurs petits fosses de concert se former devant la scène au moment d’entendre Vélo Vélo, tu es mon vélo. Un excellent réchauffement pour ce qui allait suivre.
Be Your Own Pet remplaçait le groupe Meet Me @ The Altar, qui a annoncé son désistement en juin, en raison d’un conflit d’horaire.
