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Fibrillation auriculaire en plus, les traitements cibleront (aussi) le mini-cerveau du cœur

by Nouvelles

2024-12-27 12:59:00

Nous le savons tous. Lorsque nous sommes stressés ou effrayés, le cœur accélère ses battements. Et cela a tendance à ralentir la fréquence lorsque nous sommes calmes, détendus. Tout cela, grâce à l’interaction constante entre le cerveau et le cœur. Mais il y a peut-être plus. Le même cœur aurait une sorte de mini-cerveauconstitué de neurones présents dans les couches les plus superficielles de sa paroi. Cette structure nerveuse ne se limiterait pas à reproduire les signaux provenant du système nerveux, mais serait capable de vivre sa propre vie. Et peut-être qu’en agissant sur ces signaux nerveux autonomes invisibles du muscle cardiaque, on pourrait trouver des moyens innovants pour traiter les troubles du rythme, en premier lieu les fibrillation auriculaireet plus encore.

Cette perspective est ouverte par une recherche publiée sur Communications naturellesmenée par des experts de l’Institut Karolinska et de l’Université de Columbia. L’étude a été menée sur poisson zèbre.

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Un stimulateur cardiaque sur mesure

Le système nerveux du cœur, identifié chez le petit animal, joue un rôle fondamental dans le contrôle du rythme cardiaque. Grâce à l’étude, différents types de neurones ont même été identifiés au sein du muscle cardiaque et un groupe de ces cellules nerveuses aurait même une fonction de marqueur d’étape, il s’agit donc d’un phénomène naturel. stimulateur cardiaque.

Le coordinateur de l’étude explique ce qui a été observé Konstantinos Ampatzisqui travaille au Département de neurosciences de l’Institut Karolinska. “Ce « petit cerveau » joue un rôle clé dans le maintien et le contrôle du rythme cardiaque, de la même manière que le cerveau régule les fonctions rythmiques telles que la locomotion et la respiration – rapporte l’expert”. Ce qui est frappant, c’est la similitude entre le cœur du poisson zèbre et celui de l’humain, également en termes de complexité. D’un autre côté, le poisson zèbre représente un modèle animal qui présente de fortes similitudes avec la fréquence cardiaque humaine et la fonction cardiaque globale. En particulier, l’étude a cartographié la composition, l’organisation et la fonction des neurones du cœur en utilisant une combinaison de méthodes telles que le séquençage de l’ARN unicellulaire, des études anatomiques et des techniques électrophysiologiques.

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De nouveaux objectifs thérapeutiques

L’objectif des chercheurs est désormais de comprendre pleinement l’activité et les mécanismes de contrôle des cellules nerveuses intracardiaques, ainsi que la relation entre ce système nerveux et le cœur. Nous cherchons notamment à comprendre dans quelle mesure et comment ces poignées de neurones sont modifiées dans le cas de pathologies comme les troubles du rythme, etc. “Nous visons à identifier de nouvelles cibles thérapeutiques en examinant comment les perturbations du réseau neuronal du cœur contribuent à divers troubles cardiaques”, commente Ampatzis dans un communiqué de presse.

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Comment circule le signal cardiaque

Les oreillettes et les ventricules se contractent de manière coordonnée près de 70 fois par minute. Car le cœur est considéré comme un muscle involontaire, capable de déclencher seul les impulsions de contraction et de les transmettre à la plus périphérique de ses cellules. Tout commence à partir d’un « centre directionnel » de contractions appelé nœud sinusal. Il s’agit d’un organe aussi petit qu’un grain de mil, situé dans l’oreillette droite. La contraction passe ensuite de l’oreillette au nœud auriculo-ventriculaire, centre par lequel cette ligne électrique est dérivée vers les ventricules et continue dans paquet de sonqui naît du nœud auriculo-ventriculaire et descend vers le bas, se bifurquant bientôt en une branche gauche et une branche droite. Enfin, avec des pistes de plus en plus petites, les signaux descendent alors vers la partie inférieure des deux ventricules.

Le nœud sinusal et le nœud de His représentent les « bases » de l’activité cardiaque. Si le premier ne fonctionne pas, les impulsions qui déclencheront la contraction ne démarrent pas, tandis que si le second, peut-être à cause d’une lésion, ne fonctionne pas comme il le devrait, la connexion et donc la coordination entre l’activité des oreillettes et celle des ventricules “sautent”. Au risque de paraître sérieux arythmiesdû justement à ce « manque » de connexions.

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