Fièvre d’Oropouche, des effets sur la grossesse redoutés

La fièvre Oropouche, infection virale transmise par les moucherons et les moustiques, dont 4 cas ont été récemment enregistrés en Italie, pourrait avoir des effets négatifs sur la grossesse. C’est l’hypothèse sur laquelle travaille l’Organisation panaméricaine de la santé (Paho), le bureau de l’OMS pour les Amériques, qui a publié une alerte épidémiologique dans laquelle elle signale deux cas possibles de transmission du virus de la mère au fœtus pendant la grossesse.

Qu’est-ce que la fièvre d’Oropouche : symptômes et traitement

par Elvira Naselli

17 juillet 2024

Avortements suspects

Dans les deux cas, la femme a perdu le bébé, même s’il n’est pas encore confirmé que la cause était une infection. Le premier cas était une femme dans sa trentième semaine de grossesse qui présentait le 24 mai des symptômes compatibles avec la fièvre d’Oropouche. Les tests ont confirmé l’infection, mais aussi l’exposition à la Dengue et au Chikungunya. Après environ deux semaines, la femme a fait une fausse couche. Des tests ultérieurs ont confirmé la présence du virus dans les organes fœtaux et dans le cordon ombilical.

Enquête ouverte

La deuxième femme a perdu son bébé au cours de la huitième semaine de grossesse, environ trois semaines après une infection par le virus Oropouche. Il n’a pas été possible de réaliser des tests sur le fœtus. Les autorités sanitaires brésiliennes ont également informé l’OMS qu’elles avaient été testées positives à Oropouche (mais pas à d’autres virus) chez 4 enfants nés avec une microcéphalie, une malformation neurologique dans laquelle la circonférence du crâne est plus petite que la normale. Cette malformation a été associée dans le passé à une infection par le virus Zika pendant la grossesse. “L’éventuelle transmission verticale et ses conséquences sur le fœtus sont toujours à l’étude”, indique l’OMS. Au 16 juillet, 7 688 cas d’Oropouche ont été signalés en Amérique du Sud : 6 976 au Brésil, 313 en Bolivie, 287.