Cineworld, la chaîne de cinémas appartenant à la famille israélienne Greidinger, s’apprête à déposer son bilan.
La chaîne, qui exploite 751 salles de cinéma dans dix pays et est contrôlée par les frères Mooky et Israel Greidinger de Haïfa, a annoncé mardi qu’elle menait des discussions avec ses créanciers concernant des options pour améliorer son bilan et réduire sa dette – ce qui se traduira par une dilution importante des actionnaires.
Les activités de la société sont assombries par une énorme dette de 9 milliards de dollars, que Cineworld a contractée ces dernières années pour étendre ses activités par le biais d’acquisitions. Résultat, les actions de la deuxième chaîne de cinéma au monde se sont effondrées à la Bourse de Londres, chutant au total de 82% sur trois jours.
La valeur de l’action est tombée à un prix de 2 $ par action à partir de 20 $, donnant à la société une valorisation de 55 millions de dollars.
La chaîne n’a pas été en mesure de se remettre de la période de pandémie au rythme auquel elle s’attendait, et maintenant, avec la dette accumulée, ses dirigeants ont décidé d’entamer une procédure de faillite, et se sont même tournés vers un cabinet d’avocats pour obtenir des conseils sur le processus. La chaîne devrait déposer son bilan au Royaume-Uni et aux États-Unis, selon le Wall Street Journal.
Fin juin, Mooky Greidinger a été condamné dans le cadre d’un accord de plaidoyer après avoir reconnu que la société de distribution de films qu’il possède, contrôlée par le géant international du cinéma Cineworld, avait violé les termes d’une fusion en ne transférant pas huit films à un concurrent, Lev .
Lors de l’audience, il a commenté la situation lamentable de Cineworld : “Nous avons été une success story sans précédent, je ne pense pas qu’il y ait beaucoup d’entreprises israéliennes qui soient devenues la deuxième plus grande chaîne de cinéma au monde. Mais il y a deux ans et demi, notre le travail d’une vie s’est effondré. A cause de la pandémie, depuis deux ans et demi, je me bats chaque jour pour sauver ce que nous avons construit. J’espère que nous réussirons, mais ce n’est pas sûr. La dette de l’entreprise a augmenté à cause de la pandémie , le cours de notre action a chuté de 93 % et nous espérons le meilleur pour l’avenir du groupe.”
