“Fini de procrastiner sur l’Europe : La question européenne propulsée dans la campagne des élections fédérales suisses”

Depuis plusieurs années, la Suisse entretient des relations complexes avec l’Union européenne, oscillant entre coopération et tensions. Malgré cela, l’accord-cadre, qui vise à régler les relations bilatérales entre les deux entités, n’a pas encore été signé. Cette situation affecte les échanges économiques, la mobilité des travailleurs et la participation de la Suisse à certains programmes européens. Face à ce constat, il est temps de sortir de l’inaction et de prendre des décisions pour améliorer les relations avec l’UE. Cet éditorial se penche sur les enjeux de cette situation et les perspectives d’avenir pour la Suisse et l’Union européenne.


Le Conseil fédéral suisse a exhorté les partis politiques à avoir une position claire sur la politique européenne avant les élections fédérales de cet automne. Cette demande fait suite à la proposition du vice-président de la Commission européenne, Maros Sefcovic, de parvenir à un accord Suisse-UE d’ici 2024. Les cantons suisses ont jugé la perspective crédible, tandis que Bruxelles pense que sans solution avant les élections européennes de l’an prochain, le dossier sera à nouveau repoussé. Le Conseil fédéral doit maintenant exiger un mandat de négociation d’ici l’été. Selon un journal suisse, le débat européen aurait dû avoir lieu pendant les élections fédérales précédentes en 2019, mais la droite et la gauche n’ont pas voulu y faire face. Les Vert’libéraux, de loin les plus europhiles parmi les partis suisses, pourraient profiter de la perspective de nouvelles négociations avec l’Union européenne.