La flambée incessante des prix des carburants au Maroc continue de susciter le mécontentement parmi les citoyens. Bien que l’augmentation des prix puisse être partiellement justifiée par les tensions de la guerre russo-ukrainienne déclenchée en 2022, la situation actuelle reste incompréhensible pour les citoyens.
En seulement un mois, en août pour être précis, les prix des carburants ont augmenté à quatre reprises. Alors que les compagnies pétrolières restent silencieuses face à cette hausse des prix, les stations-service renvoient la responsabilité aux distributeurs.
En effet, les exploitants des stations-service déclinent toute responsabilité dans les récentes augmentations des prix de vente des carburants, qui atteignent des sommets indignants pour la population.
Les propriétaires des stations-service attribuent la hausse des prix des carburants aux sociétés de distribution au Maroc, affirmant que ces augmentations résultent de la vente de produits pétroliers à des tarifs préalablement fixés. Ils soulignent également que ces hausses n’ont aucun impact sur leurs bénéfices car leur marge reste inchangée.
Dans ce contexte, Jamal Zrikem, président de la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants de stations-service au Maroc, explique que les augmentations observées dans certaines stations appartenant à certains distributeurs ne relèvent pas des propriétaires des stations, et que ces professionnels achètent les produits à des tarifs fixes et non négociables.
En effet, Zrikem souligne dans une déclaration à Hespress France que la fixation des prix du carburant échappe au contrôle des propriétaires de stations et que leur marge limitée n’a aucune incidence sur les prix du marché.
Ces augmentations, confirme-t-il, affectent grandement les propriétaires des stations car ils achètent le carburant à un coût supérieur sans que cela se reflète sur leurs bénéfices.
Dans cette optique, le président de la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants de stations-service au Maroc, appelle le gouvernement et le ministère de l’Énergie à organiser des sessions de dialogue avec toutes les parties prenantes afin de trouver des solutions pour réduire les prix et alléger le fardeau qui pèse sur les consommateurs.
Malgré les critiques et les plaintes des consommateurs dont les finances sont touchées, ni les compagnies de distribution de carburants ni l’association des pétroliers n’ont fourni les explications attendues.
Selon des sources de Hespress, le Conseil de la concurrence aurait demandé à l’association des pétroliers de garder le silence sur ces questions.
Alors que les pétroliers justifient l’augmentation des prix par les fluctuations internationales du marché des carburants, les syndicats estiment qu’il serait plus approprié de fixer les prix plutôt que de les laisser libres, car ce sont finalement les citoyens qui en souffrent.
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