Flounter Rafih : le Hamas s’appuie sur la pression internationale pour mettre en garde contre un « désastre humanitaire »

Flounter Rafih : le Hamas s’appuie sur la pression internationale pour mettre en garde contre un « désastre humanitaire »
Un choc a été enregistré dans le camp de réfugiés de Shavora, au nord de la ville de Rafah, après le sauvetage des deux otages israéliens par les forces spéciales. Cette action intervient dans le contexte de la grande crainte des centaines de milliers de Palestiniens de Rafah qu’Israël soit proche d’une action militaire à l’intérieur de la ville.

On ne se souvient jamais de Rafih dans cet état dans la bande de Gaza. Ce n’est plus la même ville, dira-t-on là-bas, elle a complètement changé de visage. Bondé, sale, avec des étendues de sable et de boue et des foules de gens vivant à l’étroit dans des tentes. La guerre la plus difficile de l’histoire de la bande de Gaza a fait de Rafah une ville de refuge avec un nombre record d’environ 1,4 million de personnes hébergées, selon les données de l’ONU, dont 250 000 habitants qui y vivaient avant la guerre.

“C’est comme une prison”

Les Gazaouis de la région de Rafah parlent de « siège » pour décrire leur situation. “Nous n’avons nulle part où aller, c’est comme une prison.” Il y a aussi ceux qui admettent qu’ils auraient préféré se soigner à La Mecque et partir en Egypte par le col de Rafah jusqu’à ce que la colère passe, si seulement c’était possible.

Frontière Rafah-Egypte, Photo : Reuters

Les gens se battent pour chaque espace libre, même sur les trottoirs et les cimetières, décrivant la ville et ses environs comme une zone devenue un grand camp de réfugiés. Le camp de Shavora lui-même est considéré comme particulièrement pauvre, même par rapport aux normes de la bande de Gaza. Depuis le début de la guerre, des dizaines de milliers de Palestiniens qui ont fui leurs foyers y ont afflué, rejoignant ses quelque 40 000 habitants.

au Caire ses intérêts

Dans leurs appels désespérés, on peut déceler parmi les citoyens la colère et la frustration non seulement face au désastre que le Hamas leur a provoqué, mais aussi face à la réaction des Egyptiens qui se trouvent de l’autre côté de la frontière, “et les laissent mourir”.

L’Egypte a clairement fait savoir qu’elle ne souhaitait pas voir un afflux massif de réfugiés sur son territoire, elle est hypersensible à ce qui se passe le long de sa frontière avec la bande de Gaza. Au sommet du Caire, on ne cherche même pas à le cacher. L’emplacement de Rafah, le point le plus méridional de la bande frontalière avec l’Égypte, lui confère une importance stratégique. C’est la géographie.

Même si au Caire, ils ne veulent pas être présentés comme partageant les souffrances des Gazaouis à Rafah, quand cela entre en conflit avec les intérêts nationaux, il est clair où va la priorité.

Même à l’époque où ils étaient réparés, le passage de Rafah, situé à la frontière entre Gaza et l’Égypte et qui sert de porte de sortie aux résidents de Gaza à l’étranger, n’était ouvert que par intermittence, conformément aux critères et aux listes approuvés. et avant tout une question de sécurité nationale compte tenu de la suspicion du président al-Sisi à l’égard du Hamas et de ses menaces. Le terrorisme que l’Égypte cherche à empêcher de déborder sur son territoire, mais aussi un fardeau économique et social et une ouverture pour de nouveaux problèmes.

Alors que les rumeurs d’une action militaire imminente se multipliaient, les Égyptiens ont renforcé leur présence sécuritaire dans la région égyptienne de Rafah et ont avancé du matériel lourd dans certaines parties du nord de la péninsule du Sinaï. Dans le passé, les Égyptiens ont accusé les membres du Hamas de collaborer avec l’EI et des éléments terroristes islamistes dans le nord du Sinaï, responsables de graves attaques au cours desquelles des dizaines de soldats et de civils égyptiens ont été tués.

Ce traumatisme a conduit le président al-Sisi à prendre des mesures au cours de la dernière décennie pour créer une zone de sécurité du côté égyptien de la frontière avec la bande de Gaza. Des dizaines de maisons de Rafah, en Égypte, ont été détruites et les habitants ont été contraints de déménager. Les Égyptiens ont affirmé avoir également détruit des tunnels de contrebande du Sinaï vers la bande de Gaza, un réseau souterrain par lequel transitaient des munitions, du béton et du fer, mais aussi des biens civils.

À Gaza, on affirme qu’au moins une partie de ces marchandises pourrait également être transportée par voie terrestre, depuis le Rafah égyptien jusqu’à Gaza.

attention mondiale

Comme dans les autres villes de la bande de Gaza, à Rafah également, les terroristes du Hamas se cachent parmi la population civile. Mais ici, la question est encore légèrement différente, en raison de l’attention mondiale que Rafah suscite dans le contexte du nombre élevé d’évacués du nord de la bande de Gaza qui y sont concentrés.

Le Hamas y voit un atout et pense que grâce à la pression internationale avertissant d’un “désastre humanitaire”, il réussira à empêcher Israël de faire une entrée terrestre étendue à Rafah, qui lui sert de dernier point d’ancrage militaire et gouvernemental.

Destruction à Rafah, Photo de : I.P.I.

Ils sont conscients de la grande sensibilité de la région et espèrent qu’y entrer compliquera la relation entre Israël et les Egyptiens. Les annonces selon lesquelles l’Égypte ne permettra pas à Israël de reprendre l’axe de Philadelphie sont pour eux une nouvelle encourageante. Au moins sous cet aspect, Rafah, selon eux, n’est pas seulement la campagne pour le dernier bastion, mais aussi une opportunité d’entraîner Israël dans une confrontation avec l’Égypte, politiquement et peut-être même militairement.

avions-nous tort Nous allons le réparer ! Si vous avez trouvé une erreur dans l’article, nous apprécierions que vous la partagiez avec nous

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.