Patients atteints d’une maladie légère à modérée
rectocolite hémorragique (UC) peut obtenir une rémission profonde avec une greffe de microbiote fécal multidonneur (FMT) et un régime anti-inflammatoire, selon un essai ouvert. De plus, la rémission peut être maintenue avec un régime anti-inflammatoire pendant 1 an.
L’essai a recruté 113 patients atteints d’une maladie légère à modérée (Simple Clinical Colitis Activity Index [SCCAI] 3–9) UC endoscopiquement active (Ulcerative Colitis Endoscopic Index of Severity [UCEIS] >1) sur des médicaments de base stables.
Parmi les patients, 73 ont été randomisés pour recevoir un traitement par FMT plus régime anti-inflammatoire (FMT-AID) ou pour recevoir uniquement un traitement médical standard (SMT). Le traitement FMT consistait en sept perfusions coloscopiques hebdomadaires de FMT fraîchement préparé provenant de plusieurs donneurs (semaines 0 à 6), tandis que les médicaments de base étaient optimisés dans le bras SMT.
Les chercheurs ont suivi les patients qui ont montré une réponse clinique (diminution du SCCAI> 3) à la semaine 8 dans les deux bras jusqu’à la semaine 48. Les principaux critères de jugement étaient la réponse clinique et la rémission profonde (clinique – SCCAI <2; et endoscopique – UCEIS <1) à 8 semaines, ainsi qu'une rémission profonde et une rémission clinique sans stéroïdes à 48 semaines.
Sur les 73 patients randomisés, 66 (durée de la maladie 48 mois) ont été inclus dans l’analyse en intention de traiter modifiée, dont 35 dans le bras FMT-AID et 31 dans le bras SMT. L’âge moyen de la population totale était de 35,7 ans et 60,1 % étaient des hommes. Les caractéristiques de base étaient comparables dans les bras de traitement.
À la semaine 8, la FMT-AID s’est avérée supérieure à la SMT en termes d’induction de réponse clinique (65,7 % contre 35,5 % ; p = 0,01 ; rapport de cotes [OR]3,5, intervalle de confiance à 95 % [CI]1,3 à 9,6), rémission (60 % contre 32,3 % ; p = 0,02 ; OR, 3,2, IC à 95 %, 1,1 à 8,7) et rémission profonde (36,4 % contre 8,7 % ; p = 0,03 ; OR, 6,0, 95 IC pour cent, 1,2–30,2).
De plus, le régime anti-inflammatoire était plus efficace que le SMT pour maintenir une rémission profonde jusqu’à 48 semaines (25 % contre 0 % ; p = 0,007).